Les montagnes touffues |
Pour une fois, on a mis le réveil car on veut aller à Noboribetsu, à presque 2h de bus de Sapporo. Je n’ai strictement rien vu du paysage... Je me suis endormie, on était même pas encore sorti de la ville ! J’ai pu voir la fin du trajet avec ses montagnes touffues d’un côté et la mer de l’autre. Le bus nous lâche en plein milieu de la ville en mode «demerden sie sich». On ne sait pas trop où aller et il n’y a aucun plan. Heureusement que Damien a regardé quoi faire et a retenu les noms en japonais.
Il demande conseil à une mamie japonaise, à un arrêt de bus (le tout en japonais, of course). Elle nous indique la ligne, l’arrêt et l’heure à laquelle nous devons prendre le bus. C’est en mode complètement roots, dans un bus qui secoue dans tous les sens, passant par des routes de montagne, emmenant les quelques personnes dans des endroits «touristiques». Je ne sais pas à partir de combien de personnes étrangères on considère qu’un lieu devient touristique. Pour le moment, on est les seuls caucasiens perdus au milieu de.... quelques chinois. C’est dingue la proportion de touristes chinois en Hokkaido !
Par contre, il ne faut pas se louper sur l’heure de retour. Le dernier bus part à 17h !
Il demande conseil à une mamie japonaise, à un arrêt de bus (le tout en japonais, of course). Elle nous indique la ligne, l’arrêt et l’heure à laquelle nous devons prendre le bus. C’est en mode complètement roots, dans un bus qui secoue dans tous les sens, passant par des routes de montagne, emmenant les quelques personnes dans des endroits «touristiques». Je ne sais pas à partir de combien de personnes étrangères on considère qu’un lieu devient touristique. Pour le moment, on est les seuls caucasiens perdus au milieu de.... quelques chinois. C’est dingue la proportion de touristes chinois en Hokkaido !
Par contre, il ne faut pas se louper sur l’heure de retour. Le dernier bus part à 17h !
Et encore, on voit pas la vapeur sur cette photo ! |
On arrive un peu au milieu de nulle part, sur une place où on peut observer un geyser. Nous avons eu de la chance, il était en activité au moment où nous sommes descendus du bus. Ca pue ! En même temps, nous sommes sur un volcan rejetant du souffre en veux-tu en voilà. Pour rappel ou pour ceux qui l’ignore, le souffre a une délicate odeur d’œuf pourri. Sur la place, des massues de Oni (ogre japonais) indiquent les 8 points cardinaux principaux, chacun ayant sa propre couleur.
Vu l’heure (12h12), on ne commence pas la randonnée de suite. On préfère traverser la route et chercher de quoi prendre des forces. On s’arrête dans un boui-boui à l’ambiance musicale décalée (pop anglophones des années 90) pour se remplir la panse de karaage (poulet frit). Même dans un petit boui-boui pareil, les WC sont high-tech avec cuvette chauffante, petit jet, etc.
Vu l’heure (12h12), on ne commence pas la randonnée de suite. On préfère traverser la route et chercher de quoi prendre des forces. On s’arrête dans un boui-boui à l’ambiance musicale décalée (pop anglophones des années 90) pour se remplir la panse de karaage (poulet frit). Même dans un petit boui-boui pareil, les WC sont high-tech avec cuvette chauffante, petit jet, etc.
La palette divine |
Ca y est ! Nous sommes prêts ! Prêts à faire une randonnée de plusieurs heures dans la montagne. Même pas peur ! Nous commençons par rejoindre Jigokudani, littéralement la vallée de l’enfer (ça ferait un super titre de film d’horreur, vous trouvez pas ? ). Paysage presque lunaire où se mêlent souffre, fumerolles et geyser. Les couleurs se mélangent telle la palette de peintures des dieux. Orange, jaune, vert, blanc, noir surplombés par un ciel bleu nuageux. Même si l’odeur est infecte, la vision surréaliste devant nous, nous le fait vite oublier.
A partir de là commence réellement notre randonnée. Nous étudions rapidement la carte des sentiers, nous choisissons nos étapes (en vrai... toutes !) et nous calculons le timing. 1h30 à tout casser... Finalement, c’est une toute petite randonnée :D
A partir de là commence réellement notre randonnée. Nous étudions rapidement la carte des sentiers, nous choisissons nos étapes (en vrai... toutes !) et nous calculons le timing. 1h30 à tout casser... Finalement, c’est une toute petite randonnée :D
Vue du haut |
Etape 1 : Tensen-ike, un geyser, heureusement au repos, au milieu de la vallée de l’enfer.
Etape 2 : Ôyunuma, un lac dans un cratère encore en activité. (rassurant... je sais) Sur le chemin, il y a des panneaux d’informations avec des quizz rendant la «rando» bien plus ludique. Nous pouvons vous dire que le lac fait 1km de circonférence, 22m de profondeur, 50°C en surface, 130°C en profondeur et rejette 8 tonnes de souffre par an. Dingue non ? Quoi qu’il en soit, on ira pas s’y baigner !
Etape 2 : Ôyunuma, un lac dans un cratère encore en activité. (rassurant... je sais) Sur le chemin, il y a des panneaux d’informations avec des quizz rendant la «rando» bien plus ludique. Nous pouvons vous dire que le lac fait 1km de circonférence, 22m de profondeur, 50°C en surface, 130°C en profondeur et rejette 8 tonnes de souffre par an. Dingue non ? Quoi qu’il en soit, on ira pas s’y baigner !
Vue du bas |
Etape 3 : Bain de pieds naturel dans la rivière en aval du lac. La température de l’eau est bien plus agréable (environ 45°C). Ce lac sert à alimenter les complexes hôteliers environnants. Le bain de pieds est vraiment revigorant et nous met d’aplomb pour la suite de la promenade qui sera... très courte !
L'odeur du souffre cache l'odeur des pieds :D |
Etape 4 : La statue «welcome demons» avec un ogre adulte tenant d’une main un enfant (un ogron) et de l’autre une massue. C’est quoi ce «welcome» ?! Pas très accueillant ! Je m’attendais à quelque chose d’imposant, pas une simple statue au bord de la route.
Bienvenue ! |
Goutues ^_^ |
Dernière étape, last but not least comme diraient les anglophones : Une glace bien méritée au lait d’Hokkaido.
Finalement le timing est parfait. Nous revenons au centre de Noboribetsu à 16h, nous attrapons le bus pour Sapporo sans embûche (sans se tromper d’arrêt de bus, d’heure, de sens, on est trop fort !). Pour parler de la ville en elle-même, nous avons constaté de nos yeux que la population des campagnes japonaises est vraiment vieillissante. Aucun jeune à l’horizon et une multitude de magasins d’un autre temps tenus par des ancêtres. Même si plus cool que ce que j’avais imaginé, la journée fut toutefois fatigante. Du coup, on a pas fait long feu avant de piquer du nez dans le bus.
Retour à la gare de Sapporo, où on termine doucement la journée par un peu de shopping et un repas rapide. Nous profitons ensuite de notre dernière soirée à l’auberge de jeunesse pour ranger les valises... ah non... boire un whisky japonais (un Nikka s’il vous plaît) au bar.
Photo bonus : la nature n’a pas besoin de l’homme pour déverser des substances dégueulasses, odorantes et toxiques dans des lacs !
Finalement le timing est parfait. Nous revenons au centre de Noboribetsu à 16h, nous attrapons le bus pour Sapporo sans embûche (sans se tromper d’arrêt de bus, d’heure, de sens, on est trop fort !). Pour parler de la ville en elle-même, nous avons constaté de nos yeux que la population des campagnes japonaises est vraiment vieillissante. Aucun jeune à l’horizon et une multitude de magasins d’un autre temps tenus par des ancêtres. Même si plus cool que ce que j’avais imaginé, la journée fut toutefois fatigante. Du coup, on a pas fait long feu avant de piquer du nez dans le bus.
Retour à la gare de Sapporo, où on termine doucement la journée par un peu de shopping et un repas rapide. Nous profitons ensuite de notre dernière soirée à l’auberge de jeunesse pour ranger les valises... ah non... boire un whisky japonais (un Nikka s’il vous plaît) au bar.
Photo bonus : la nature n’a pas besoin de l’homme pour déverser des substances dégueulasses, odorantes et toxiques dans des lacs !
Beurk ! |
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