« Aujourd’hui, programme cool ». Dixit Damien qui
a fait le planning… J’attends de voir ! Hier, j’ai fait environ 15km à
pied, sachant que je ne suis pas sortie avec Damien le soir. Alors qu’on a du
mal à sortir du lit, j’entends au loin « shitsu rei shimasu ». Petite
phrase que les japonais disent quand ils entrent dans une pièce. On pourrait
comparer à « attention, j’entre ». L’employée de l’hôtel commence à
faire le nettoyage des chambres (il est même pas 9h30 !). On se dépêche
enfin et nous voilà sortis de l’hôtel.
Vous vous en doutez, petit déj à base de café froid et
baumkuchen. Comme d’habitude ! Ensuite on se dirige vers le quartier de
Hakata. Il est beaucoup plus populaire que ceux qu’on a fait précédemment, on
voit même quelques tags sur des bâtiments abandonnés. Fukuoka est vraiment une
ville qui me plait. Réel coup de cœur, j’attends de retourner à Hiroshima pour
définir quelle est ma ville préférée entre les 2.
Je veux aller par-là, point ! dixit M. ARBRE |
On visite le sanctuaire « Sumiyoshi » dédié au
dieu du Sumo (nddg : entre autres, ils ont droit au cumul des mandats XD).
Il est entouré d’arbres et une fois de plus, on a l’impression d’être dans une
forêt en plein milieu de la ville ! Qui dit forêt et petit plan d’eau, dit
moustiques, donc je sors l’anti-moustique spécial « tropiques » (faut
ce qu’il faut !) mais ça ne m’empêche pas de me faire piquer à 2 reprises.
Grrr ! Ils sont dopés à quoi les moustiques japonais ? On fait le
tour des bâtiments et je m’étonne de voir un arbre gigantesque vivre sa vie
comme bon lui semble ! Ses branches vont partout, il est vraiment
imposant. Dommage que ce soit difficile à rendre en photo.
Promis les yeux ne sont pas trafiqués sur la photo ! |
Il y a un peu plus loin une statue du dieu vénéré dans ce
sanctuaire. Il est impressionnant, avec ses muscles, sa posture et ses yeux
dorés. Son regard, ou plutôt l‘expression du visage est dure, presque
autoritaire. D’après les explications, ceux qui touchent ses muscles et sa
paume (où est gravé le kanji de la force) augmentent leur énergie. Un peu comme
le camphrier de Nagasaki ? Nous n’osons pas nous approcher…
Point suivant : Canal City, grand centre commercial un
peu branché. Alors qu’on regarde le plan, assis sur un banc, une japonaise nous
crie un « Hello » en faisant coucou de la main avec enthousiasme.
C’est rigolo, même si ça fait bizarre, cette impression de « bête de
foire ». Ce n’est évidemment pas péjoratif quand je dis ça car ils le font
sans aucune animosité ou moquerie. Ils sont juste contents ! On fait
quelques achats au Disney Store (qui est bien différent des nôtres !
Beaucoup plus « princesse ») et au magasin Ghibli (le Totoro !)
et il est l’heure de manger.
C'est ce genre de boutique qu'on aime au Japon. Magasin Ultraman. |
Une simple maison cache un bon resto ! |
Les guides conseillent plusieurs restaurants dans le coin.
On opte pour le « Murata », spécialisé dans les soba (nouilles de
sarrasin). Il y a tellement de choix qu’il est difficile de savoir ce qu’on va
prendre ! Heureusement, le serveur nous ramène un menu en anglais. De
base, ils servent (gratuitement !!) un verre d’eau et une tasse de thé au
riz soufflé vraiment délicieux (sachant qu’on a une thermos sur la table pour
se resservir). Notre choix se porte finalement sur des soba froides qu’on
trempe dans une sauce. La qualité des plats est vraiment au-dessus de ce qu’on
a mangé jusqu’à présent. C’est évidemment plus cher mais on se régale ! Une
des serveuses, au moment de l’addition, nous demande d’où venons-nous.
Lorsqu’on lui répond « France », elle prononce quelques mots simples.
« bonjour », « merci beaucoup » et « ciao ». Pas
très français le dernier mais ça nous fait plaisir quand même !
A défaut de pouvoir prendre le Bouddha en photo... |
Maintenant, un peu de mysticisme. Nous continuons à peine
plus loin vers le temple Tochoji pour voir un des plus grands Bouddha en bois
du Japon. Il est impressionnant de détails ! Des japonais nous expliquent
quelques points. Le Bouddha fut construit en 1992. Si notre cœur est pur, son
visage paraîtra propre, sinon, il sera sale ! Pour moi, il était propre.
Vous croyez que ça veut dire que je suis pure ? Un petit chemin sous le
Bouddha présente des tableaux sculptés des divers enfers. Ensuite une pièce
plongée dans le noir complet. Dans le doute (c’est par là la sortie ?) on
fait demi-tour. Damien, trop curieux passe par l’autre côté et voit 2 tableaux
supplémentaires. L’un représentant le monde des hommes, l’autre le nirvana.
Nya ! |
On quitte le temple pour visiter celui juste derrière, le
Shofukuji (et non ce n’est pas le même qu’à Nagasaki !) Celui-là est le
plus vieux de tout le Japon ! Il est un peu vieillot bien sûr et un peu
plus simpliste que d’autres mais on remarque une fois de plus qu’à Fukuoka, ils
misent beaucoup sur l’environnement, les jardins, rendant le tout reposant et
harmonieux. Pendant que Damien prend des photos, je m’installe sur un banc à
côté d’une mamie qui nourrit 3 chats (des chats errants vivants dans l’enceinte
du temple je présume, ce qui expliquerait la pancarte « interdit aux chiens »
à l’entrée). L’un des chats s’installe à côté de moi, pendant que je prends des
notes pour le post d’aujourd’hui.
De la tuerie ! |
Prochaine destination, parce que la journée n’est pas finie,
on rejoint la gare de Fukuoka qui abrite une grande galerie commerciale, même
deux ! Amu Plaza et Hankyu. On se balade tranquillement dans les allées,
on rentre dans quelques magasins, notamment le Pokemon Center. On prend un
café/goûter dans un bar qui se veut un peu « New Yorkais » dans
l’idée. Je fonds devant une assiette avec des pancakes empilés, avec des fruits
rouges et du coulis, Damien reste plus classique avec un brownie.
Quelques Yatai |
Retour à l’hôtel pour une petite pause, avant de ressortir.
Ce soir, nous avons prévu de nous faire un repas un peu atypique (pour nous,
les touristes) dans les petites cabanes au bord de la route, proposant divers
repas tels que les ramen, yakitori, etc. J’appelais ça en rigolant les
« baraque à frites » et plaisante en disant à Damien qu’il faudrait
qu’on commande, avec un accent Ch’ti, des fricadelles et des frites :) Ces petites cabanes s’appellent des
« yatai ». On en choisit une, un peu au hasard, en regardant
rapidement les menus et en cherchant de la place pour s’asseoir (car dans
chaque baraque, il y a 6 ou 7 places max). On se pose au « Bar-Don »
qui propose des ramens. Ils sont deux, Monsieur cuisine, Madame fait le service
et les préparations de plats. Elle nous accueille avec un grand sourire et nous
aide à choisir nos plats en nous expliquant sa carte (qui est uniquement en
japonais). Les best-seller sont le curry et le « kuroramen ». On
prend ces deux plats et on se régale !! Damien qui n’aime pas les œufs,
mange avec plaisir l’omelette qui se trouve sur le curry. Ils nous donnent même
des petites assiettes et bols en plus pour qu’on puisse faire gouter à l’autre
le plat qu’on a choisi. Un autre client comprend que nous sommes français et
nous demande « comment allez-vous ? » On aurait bien voulu
discuter un peu plus, mais entre un mélange de timidité et de crainte d’être
incompris, on reste un peu dans notre coin, à la grande déception de Damien
(frustration même). Retour à l’hôtel, le ventre plein !
Fukuoka, bye-bye ! (bye-bicycle)
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