vendredi 27 mai 2016

Jour 7 : Journée mystique à Fukuoka. 26 mai 2016

« Aujourd’hui, programme cool ». Dixit Damien qui a fait le planning… J’attends de voir ! Hier, j’ai fait environ 15km à pied, sachant que je ne suis pas sortie avec Damien le soir. Alors qu’on a du mal à sortir du lit, j’entends au loin « shitsu rei shimasu ». Petite phrase que les japonais disent quand ils entrent dans une pièce. On pourrait comparer à « attention, j’entre ». L’employée de l’hôtel commence à faire le nettoyage des chambres (il est même pas 9h30 !). On se dépêche enfin et nous voilà sortis de l’hôtel.

Vous vous en doutez, petit déj à base de café froid et baumkuchen. Comme d’habitude ! Ensuite on se dirige vers le quartier de Hakata. Il est beaucoup plus populaire que ceux qu’on a fait précédemment, on voit même quelques tags sur des bâtiments abandonnés. Fukuoka est vraiment une ville qui me plait. Réel coup de cœur, j’attends de retourner à Hiroshima pour définir quelle est ma ville préférée entre les 2.

Je veux aller par-là, point ! dixit M. ARBRE
On visite le sanctuaire « Sumiyoshi » dédié au dieu du Sumo (nddg : entre autres, ils ont droit au cumul des mandats XD). Il est entouré d’arbres et une fois de plus, on a l’impression d’être dans une forêt en plein milieu de la ville ! Qui dit forêt et petit plan d’eau, dit moustiques, donc je sors l’anti-moustique spécial « tropiques » (faut ce qu’il faut !) mais ça ne m’empêche pas de me faire piquer à 2 reprises. Grrr ! Ils sont dopés à quoi les moustiques japonais ? On fait le tour des bâtiments et je m’étonne de voir un arbre gigantesque vivre sa vie comme bon lui semble ! Ses branches vont partout, il est vraiment imposant. Dommage que ce soit difficile à rendre en photo.

Promis les yeux ne sont pas trafiqués sur la photo !
Il y a un peu plus loin une statue du dieu vénéré dans ce sanctuaire. Il est impressionnant, avec ses muscles, sa posture et ses yeux dorés. Son regard, ou plutôt l‘expression du visage est dure, presque autoritaire. D’après les explications, ceux qui touchent ses muscles et sa paume (où est gravé le kanji de la force) augmentent leur énergie. Un peu comme le camphrier de Nagasaki ? Nous n’osons pas nous approcher…

Point suivant : Canal City, grand centre commercial un peu branché. Alors qu’on regarde le plan, assis sur un banc, une japonaise nous crie un « Hello » en faisant coucou de la main avec enthousiasme. C’est rigolo, même si ça fait bizarre, cette impression de « bête de foire ». Ce n’est évidemment pas péjoratif quand je dis ça car ils le font sans aucune animosité ou moquerie. Ils sont juste contents ! On fait quelques achats au Disney Store (qui est bien différent des nôtres ! Beaucoup plus « princesse ») et au magasin Ghibli (le Totoro !) et il est l’heure de manger.
C'est ce genre de boutique qu'on aime au Japon. Magasin Ultraman.
Une simple maison cache un bon resto !
Les guides conseillent plusieurs restaurants dans le coin. On opte pour le « Murata », spécialisé dans les soba (nouilles de sarrasin). Il y a tellement de choix qu’il est difficile de savoir ce qu’on va prendre ! Heureusement, le serveur nous ramène un menu en anglais. De base, ils servent (gratuitement !!) un verre d’eau et une tasse de thé au riz soufflé vraiment délicieux (sachant qu’on a une thermos sur la table pour se resservir). Notre choix se porte finalement sur des soba froides qu’on trempe dans une sauce. La qualité des plats est vraiment au-dessus de ce qu’on a mangé jusqu’à présent. C’est évidemment plus cher mais on se régale ! Une des serveuses, au moment de l’addition, nous demande d’où venons-nous. Lorsqu’on lui répond « France », elle prononce quelques mots simples. « bonjour », « merci beaucoup » et « ciao ». Pas très français le dernier mais ça nous fait plaisir quand même !

A défaut de pouvoir prendre le Bouddha en photo...
Maintenant, un peu de mysticisme. Nous continuons à peine plus loin vers le temple Tochoji pour voir un des plus grands Bouddha en bois du Japon. Il est impressionnant de détails ! Des japonais nous expliquent quelques points. Le Bouddha fut construit en 1992. Si notre cœur est pur, son visage paraîtra propre, sinon, il sera sale ! Pour moi, il était propre. Vous croyez que ça veut dire que je suis pure ? Un petit chemin sous le Bouddha présente des tableaux sculptés des divers enfers. Ensuite une pièce plongée dans le noir complet. Dans le doute (c’est par là la sortie ?) on fait demi-tour. Damien, trop curieux passe par l’autre côté et voit 2 tableaux supplémentaires. L’un représentant le monde des hommes, l’autre le nirvana.

Nya !
On quitte le temple pour visiter celui juste derrière, le Shofukuji (et non ce n’est pas le même qu’à Nagasaki !) Celui-là est le plus vieux de tout le Japon ! Il est un peu vieillot bien sûr et un peu plus simpliste que d’autres mais on remarque une fois de plus qu’à Fukuoka, ils misent beaucoup sur l’environnement, les jardins, rendant le tout reposant et harmonieux. Pendant que Damien prend des photos, je m’installe sur un banc à côté d’une mamie qui nourrit 3 chats (des chats errants vivants dans l’enceinte du temple je présume, ce qui expliquerait la pancarte « interdit aux chiens » à l’entrée). L’un des chats s’installe à côté de moi, pendant que je prends des notes pour le post d’aujourd’hui.

De la tuerie !
Prochaine destination, parce que la journée n’est pas finie, on rejoint la gare de Fukuoka qui abrite une grande galerie commerciale, même deux ! Amu Plaza et Hankyu. On se balade tranquillement dans les allées, on rentre dans quelques magasins, notamment le Pokemon Center. On prend un café/goûter dans un bar qui se veut un peu « New Yorkais » dans l’idée. Je fonds devant une assiette avec des pancakes empilés, avec des fruits rouges et du coulis, Damien reste plus classique avec un brownie.

Quelques Yatai
Retour à l’hôtel pour une petite pause, avant de ressortir. Ce soir, nous avons prévu de nous faire un repas un peu atypique (pour nous, les touristes) dans les petites cabanes au bord de la route, proposant divers repas tels que les ramen, yakitori, etc. J’appelais ça en rigolant les « baraque à frites » et plaisante en disant à Damien qu’il faudrait qu’on commande, avec un accent Ch’ti, des fricadelles et des frites :)  Ces petites cabanes s’appellent des « yatai ». On en choisit une, un peu au hasard, en regardant rapidement les menus et en cherchant de la place pour s’asseoir (car dans chaque baraque, il y a 6 ou 7 places max). On se pose au « Bar-Don » qui propose des ramens. Ils sont deux, Monsieur cuisine, Madame fait le service et les préparations de plats. Elle nous accueille avec un grand sourire et nous aide à choisir nos plats en nous expliquant sa carte (qui est uniquement en japonais). Les best-seller sont le curry et le « kuroramen ». On prend ces deux plats et on se régale !! Damien qui n’aime pas les œufs, mange avec plaisir l’omelette qui se trouve sur le curry. Ils nous donnent même des petites assiettes et bols en plus pour qu’on puisse faire gouter à l’autre le plat qu’on a choisi. Un autre client comprend que nous sommes français et nous demande « comment allez-vous ? » On aurait bien voulu discuter un peu plus, mais entre un mélange de timidité et de crainte d’être incompris, on reste un peu dans notre coin, à la grande déception de Damien (frustration même). Retour à l’hôtel, le ventre plein !

Fukuoka, bye-bye ! (bye-bicycle)

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