samedi 4 octobre 2025

Jour 14 : Des ninjas sous la pluie

Le programme du jour : voir des samurais et des ninjas ! On va au Toei Kyoto Studio Park, anciennement Eigamura. C’est une sorte de parc avec des décors de vieilles rues japonaises (style Japon féodal), encore utilisés de nos jours pour certains tournages. Nous l’avions déjà fait il y a 10 ans lors d’un précédent voyage et nous en avons gardé un bon souvenir. Kitch, mais sympa.

Mannequins sentai

En arrivant à l’entrée, après une galère de bus par l’application Japan Travel qui ne nous donne pas le bon nom d’arrêt, nous ne reconnaissons pas du tout l’endroit… Curieux. La dernière fois, nous étions accueillis par des ninjas (des mannequins 😉) et des vieilles carrioles tout le long d’une allée. En fait, l’entrée se fait maintenant par le musée qui terminait le parc à l’époque. Il a bien changé lui aussi ! Grosse (énorme !) boutique, des restaurants et un stand qui explique qu’il y a des tampons successifs à trouver pour créer une carte postale. Encore une quête digne d’une Lolo surentrainée. Je les aurai !!

Le musée a bien été tronqué au profit de salles de jeux comme ninja warriors, des salles de photoshoot, des expos et des jeux anciens. Dommage. Il ne reste plus que les mannequins de sentai (série télévisée japonaise de super héros, comme les Power Rangers). C’est plutôt rigolo parce que c’est super kitsch et on imagine bien les décors, monstres et effets spéciaux plus que discutables de ces séries.

Tournicotti tournicotta

On entame ensuite une série de jeux anciens, toupies et bilboquets. Un membre du staff nous a appris comment jouer avec les toupies traditionnelles. Malgré de nombreux essais, seul Damien a réussi à la faire tourner une fois. Le bilboquet aussi c’est super dur ! Il y a tout un ordre dans lequel faire tenir la boule.

Il y avait aussi une exposition sur les Yokai (êtres surnaturels du folklore japonais) mais comme elle comprenait une araignée géante (et visiblement réaliste), je n’y suis pas allée mais Damien a pris plusieurs photos. Sauf de ladite araignée, bien évidemment 😉.

Exposition : le Karasu

un exemple de décor

Il flotte, il flotte, il flotte… On est complètement trempé dès qu’on met le nez dehors mais on entame quand même la visite du parc extérieur. Après tout, nous sommes venus pour voir des décors ! Il y a plusieurs touches Yokai un peu partout dans le parc. Ca donne un côté Halloween très sympa ! (il me semble que les Yokai du parc sont une particularité du mois d’octobre). Les décors sont toujours aussi beaux. C’est bien dommage le temps médiocre parce que ça ne leur rend pas grâce.

Le fameux Eva

On continue avec leur nouveauté (depuis notre dernier passage). Un Eva grandeur nature dans lequel nous pouvons entrer. Il s’agit de robots pilotés de l’intérieur, tirés du manga Evangelion. On nous remet une carte avec un QR code qui nous sert de « matricule » et nous voilà pilote en herbes des Eva. Allez zou, on embarque ! C’est plutôt sympa comme attraction mais je ne vois pas vraiment ce que ça fait au milieu de décors du Japon féodal… Enfin si. Dieu pognon, ça fait vendre. Mais ça casse un peu l’ambiance. Les QR Code, sous la flotte, c’est pas top. (sympa le jingle 😊 ). Ca ne fonctionnait pas très bien, je n’ai pas réussi à faire un des stands photos. Mais à la fin, nous avons eu droit de connaître notre pourcentage de synchronisation avec les Eva et j’ai remporté le meilleur score du groupe avec 28%. (Totalement arbitraire, il n’y avait aucun test derrière tout ça).

En plein apprentissage

Il continue de flotter… On est vraiment trempé… du coup, on décide de faire les spectacles en intérieur. On se bidonne devant un show de maniement de katana avec des acteurs tordants. La mise en scène est vraiment super drôle et le jeu d’acteurs très « théâtre No » rend le moment encore plus caricatural. A la fin, ils ont fait venir des enfants et 2 touristes (australiens mais de 2 groupes différents) pour qu’ils essaient les mouvements. C’était vraiment un super moment.

Quels athlètes !

On a un peu de temps avant le second spectacle donc nous reprenons notre balade extérieure sous une pluie un peu plus clémente. Nous croisons quelques Yokai vivants dans les allées, qui nous honorent de quelques photos souvenirs. Il est l’heure de retrouver la salle de spectacle pour voir des ninjas s’affronter ! Tout était en japonais donc je n’ai pas tout compris mais l’ambiance était sensiblement identique au premier spectacle. On s’est bien marré 😉

Un corbeau dans la parade

14h30 : l’heure de la Night Parade. Vraiment, les japonais ont des concepts surprenants… Night parade à 14h30 ?! Comme il pleut, ils ont décidé de faire la parade en intérieur dans une autre salle. Damien le prévoyant a proposé qu’on y aille en avance pour avoir des places sympas. Quelle bonne idée ! nous étions en première loge, assis par terre, face aux Yokai 😊 Le show était un peu décevant car il y avait très peu de Yokai du staff. Tout au long des murs de la salle se trouvaient ceux croisés dans la journée qui était en réalité, des visiteurs déguisés ! Dire qu’on pensait qu’ils étaient du staff… oups !

Les visiteurs Yokai

Dernier tour du parc pour choper LE dernier tampon (et oui, je les ai tous eu !) et retour à la maison après un repas rapide chez Mollette (restaurant spécialisé dans les omelettes japonaises, Omurice).

Un gozilla au milieu des allées... oui c'est kitsch !

vendredi 3 octobre 2025

Jour 13 : Journée tranquille, on n’est pas des machines 😉

Journée cool en prévision. Il y a une exclusivité Halloween qui sort aujourd’hui dans un Disney Store, donc nous en profitons pour faire une journée shopping. Le magasin ouvre à 11h, on est large ! 

Au détour d'une rue

Céline et Antoine sont partis plus tôt pour aller voir un temple (Fushimi Inari) que nous connaissons déjà. Nous, on prend le bus… et on se plante de ligne… Elle ne va pas où on souhaitait. Zut ! Pas grave, nous avons des pieds et Google Maps. Malgré ça, nous arrivons tout de même à nous planter de chemin. Quand ça veut pas, ça veut pas ! Mais cela nous a permis de voir des endroits plutôt sympas. Ca fait du bien de flâner dans les rues, on voit des choses qu’on ne verrait pas autrement.

Au final, il n’y avait personne au Disney Store, j’ai pu avoir ce que je voulais et même faire un Tax Free.

Mais parlons un peu de choses moins sympathiques pour une fois : le rejet de certains japonais. On parle beaucoup de leur gentillesse et leur sens du service, mais il ne faut pas croire qu’ils sont tous comme ça. Certains voient d’un mauvais œil la présence des « gaijin » et le font bien sentir. J’ai deux exemples à vous proposer, vécus le matin même. Premier exemple, dans le bus : on s’est assis tout au fond avec Damien, sur la grande banquette où était assise une japonaise. A peine avons-nous posé notre postérieur sur les sièges, que la japonaise s’est levée et est venue s’asseoir à l’autre bout du bus, le plus loin possible de nous… Ca fait plaisir !

Lui, au moins, il était sympa !

Autre exemple, encore moins agréable : Dans un magasin aux allées très larges, un vieux monsieur de petite taille pousse violemment le sac que j’avais à l’épaule pour se frayer un chemin. Il y avait clairement de la place pour passer sans me bousculer et même si ce n’était pas le cas, la force mise dans le geste n’était absolument pas nécessaire. Mon caractère de gauloise aurait volontiers aimé le lui rappeler mais mon manque de maitrise du japonais m’en a dissuadé. Je peux parfois avoir un vocabulaire peu poli, ça aurait fait mauvais genre.

Digne de confiance, je vous dis

On continue notre shopping dans le quartier. Le taux de change est tellement intéressant pour nous qu’on a tendance à facilement se faire plaisir. Pourquoi se priver ? On a tenté un restaurant pour le repas du midi mais il n’ouvrait qu’à 15h… Du coup, on se rabat sur celui qui ne nous lâche jamais, celui sur qui on peut compter en toute circonstance, quoi qu’il arrive. (Si vous pensez aux kebabs, c’est un peu l’idée) : le Matsuya. Pas cher, rapide, fiable. C’est une chaine de restaurant avec comme plat principal, le gyudon (bœuf aux oignons sur du riz).

On s’est ensuite baladé dans le « quartier de la nuit » de Kyoto qui regorge de clubs, bars à hôtesses, restaurants. J’ai toujours trouvé ça un peu dérangeant, ces bars où les hôtesses (ou hôtes !) sont mis en avant comme sur des menus…

Boutique traditionnelle d'impression sur tissus

Passons ensuite à un shopping plus traditionnel avec la « Nishiki market », une galerie couverte. Damien tombe sur une boutique où il remarque une photo d’un lutteur de Sumo qu’on aime bien (Ura, de son petit nom). Vous vous doutez bien qu’il n’a pu se retenir d’échanger avec la mamie vendeuse.

Sanctuaire Munetada

En fin de journée, Antoine et Damien se motivent à aller au « Yoshida observation deck », point de vue sans plus de précisions à quelques grosses minutes à pied de la maison. Céline et moi préférons rester au chaud !

La fameuse plateforme d'observation

Bilan de leur excursion : périple dans le noir total de la forêt (la nuit tombe tôt ici), un point de vue où il n’y a rien à voir (à part des arbres) et un sanctuaire plutôt sympa et une belle vue sur Kyoto pas trop loin de la maison !

Kyoto by night

Un vrai régal !

Retour au bercail pour manger au Mimio, notre tout premier repas à Kyoto, le resto de Ramen à quelques pas de la maison. Le patron était déjà beaucoup plus souriant et sympathique. Nous aurait-il reconnu ? Il faut dire que nous ne sommes pas vraiment aux couleurs locales 😉 Toujours autant un régal ce resto !

Je vais profiter de ce post pour vous montrer un peu de franponais. Mélange souvent curieux de français et de japonais dans les enseignes. Je suppose fortement qu’ils n’ont aucune conscience de certains mots ou concept. Je vous laisse un exemple 😉 Dans le shopping d’aujourd’hui, nous en avons vu un paquet !


Franponais



jeudi 2 octobre 2025

On y est presque !

Bien le bonjour à tous !

Je me demande combien vous êtes à suivre nos aventures. A-t-on réussi à tenir notre lectorat ? 

Nous avons encore beaucoup de retard à rattraper mais je garde bon espoir. On va y arriver ! 

 

Nous vivons des choses plus belles les unes que les autres, mais également quelques déboires qu'il me tarde de vous raconter. Il n'y aurait pas d'aventures sans mauvaises décisions. 

 

Encore un peu de patience et merci pour votre soutien. 

 

A très bientôt,

Les gaijins 

Jour 12 : Qui est partant pour un deuxième tour ?

Des street arts :)
Deuxième journée d’expo ! Je ne vous ai pas parlé des loteries… Certains pavillons ne pouvaient se visiter que sur loteries. L’idée est donc de donner nos « vœux » puis il y a plusieurs tirages au sort. 4 semaines avant, puis 1 semaine avant et un dernier 24h avant. Sur tous ces vœux, nous n’avons eu qu’un seul pavillon par jour. Nous n’avons pas eu la France (qui accueillait les vins alsaciens !) ni l’Italie. Sans ces réservations, nous pouvions accéder aux pavillons en faisant la queue mais les gros pavillons comme les différents pays d’Europe, les USA, la Chine… C’était parfois jusqu’à 7h d’attente ! Vraiment dommage. Leur système de régulation des flux permet de profiter d’un pavillon mais c’est très frustrant de ne pas pouvoir faire les pavillons plus importants.

Vue du haut
On a retenté l’Irlande tout de suite en arrivant mais recalé de nouveau. Du coup, nous avons fait un tour sur « le ring » pour prendre des photos « vue d’en haut » et nous sommes allés au pavillon Gundam. Notre seule et unique réservation du jour. Gundam est un personnage de manga, emblématique au Japon mais moins connu en France. Les japonais ont fait un pavillon complet sur ce robot avec une statue grandeur nature à l’entrée. Ca en jette ! Nous avions probablement déjà vu cette statue lors de notre tout premier voyage en 2012 et elle est vraiment impressionnante, imposante, imprenable (je voulais un 3ème adjectif en « imp » mais je n’ai pas trouvé mieux :p)

Immersion totale
Le pavillon commence avec une cinématique du futur. L’humanité a fait des colonies dans l’espace et nous sommes envoyés sur l’une d’elle à plusieurs milliers de kilomètre de la Terre. On nous place dans un vaisseau où nous pouvons voir les cinématiques à presque 360°. Bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu et nous sommes attaqués par un méchant robot masqué dans les déchets que nous récupérons. Heureusement, Gundam est là pour nous sauver ! Tout est bien qui finit bien. Les cinématiques, bien que tout en japonais donc nous n’avons pas tout compris, étaient tout simplement bluffantes. La qualité d’image, le son, l’immersion, toutes les techniques audiovisuelles mises en œuvre étaient impressionantes. On était comme des gamins dans une attraction.
Notre héros du jour

Nos nouveaux amis Nigérians
On se dirige ensuite vers un « Commons » que nous n’avons pas fait la veille. Le Commons D qui abrite les îles Marshall. Il me fallait une photo sous leur banderole ! Une fois de plus, nous échangeons avec des africains très avenants, nigérians et maliens principalement. L’un des nigérians avec qui on a échangé nous a expliqué à quel point il vivait mal son séjour ici. Peu de chaleur, peut-être un peu de racisme. Il préférait donc les personnes comme les français, plus souriants, buvant des bières et partageant des moments conviviaux. Ces discours me font un peu de peine mais je comprends parfaitement qu’il puisse ressentir ça dans un pays comme le Japon et particulièrement dans les grandes villes comme Osaka. 

Le stand du Liberia
 

Port d'Osaka
Après un petit repas rapide et un dernier tour dans les allées, on a décidé de partir de l’Expo pour prendre un bateau à Osaka (une navette en réalité mais Céline et moi adorons les balades en bateau !). La navette nous emmène à Universal Studio, un gros parc d’attraction à la Disney. Universal regroupe Nintendo, Harry Potter, Snoopy, Sanrio… Bref, un bon paquet de licences qui ramène des visiteurs. Nous ne sommes pas rentrés dans le parc en lui-même (hors budget et trop chronophage dans un séjour qui n’est pas si long que ça) mais nous avons profité de l’ambiance devant, dans les galeries marchandes.

La magie de Poudlard
Le parc avait l’air vraiment sympa et les décors qu’on pouvait apercevoir étaient impressionnants. Je ne suis pas fan d’Harry Potter mais voir le château de Poudlard au loin avant un petit quelque chose de magique.

Gyudoooon !
Retour au bercail après un passage au « Sukiya ». Restaurant rapide, pas cher, parfait pour une fin de voyage ou une fin de journée crevante. Et bien, croyez-le ou non, la qualité n’est pas fofolle mais ça m’a fait tellement plaisir de remanger un gyudon ! (lamelles de bœuf aux oignons sur du riz). Miam ! et bonne nuit 😉

 





Bonus : les îles Marshall !




 

mercredi 1 octobre 2025

Jour 11 : Konnichi wa World Expo

Debout aux aurores pour aller à l’exposition universelle d’Osaka. C’est à 2h de route avec plusieurs changements. Je ne crois pas en avoir déjà parlé mais cette étape a un petit côté initiatique pour moi. Mes grands-parents maternels y sont allés en 1970 ! 55 ans plus tard, je vais vivre la même expérience qu’eux.

Bus puis métro puis train… complètement bondés à cette heure-là. On voit carrément des gens pousser pour rentrer dans la rame. J’avais oublié ce que c’était. J’ai même été soulevée à un moment. Ca donnait l’impression d’être un produit dans une chaîne de montage ! 😊


Arrivés sur le lieu de l’expo… Un monde ! Mais un monde ! Chaleur à crever en prime, le soleil est brûlant. 45 min de queue en plein cagnard. Bon nombre de japonais se protège dans rayons UV avec un parapluie en guise d’ombrelle.

Enfin, le parc ! Les cartes sont payantes mais ils offrent une petite bouteille d’eau avec, aux couleurs de Myaku Myaku, la mascotte bizarre de l’Expo. Ca grouille de monde… En attendant Kahori qui nous rejoignait un peu plus tard (elle n’avait pas le droit de rentrer avant 10h dans le parc), nous faisons un petit tour et tentons d’entrer dans le pavillon irlandais… il se faisait uniquement sur réservation… Le pavillon français ? Plusieurs heures d’attente déjà.

Malachite

Une fois avec Kahori, nous décidons de nous rabattre sur des pavillons plus petits. Les « Commons » qui regroupent des pays plus petits dans un seul pavillon (plus petit en terme de budget j’imagine). Ils ont des tampons partout ! Donc forcément, je pars en quête d’avoir un max de tampons 😉 Et oui, on ne se refait pas.

République dominicaine

J’ai beaucoup aimé ces pavillons parce qu’on découvre plein de pays (principalement Afrique, Pacifique, Caraïbes, Amérique du Sud) Ils nous montrent leur artisanat, des photos magnifiques de leur pays, des habits traditionnels. Certains ont même des stands de ventes (nous n’avons pas résisté au café du Burundi !). Nous nous sommes pris au jeu en nous photographiant dans les zones prévues par les stands. Je vous laisse un aperçu en image 😉


Artisanat du Tonga
Usain Bolt

L’ambiance était vraiment super sympa et je pense que nos têtes étaient avenantes car nous avons sympathisé avec une dame du  Zimbabwe qui voulait échanger nos numéros, un jamaïcain (qui a papoté avec nous après nous avoir pris en photo, Kahori a pris naturellement son rôle de photographe en attendant qu’on finisse notre discussion !) un ivoirien étonné que Damien traduise si bien du français à l’anglais (pour Kahori). « C’est normal, je suis français ! ». Ces échanges-là n’ont pas de prix.

 Vue d'ensemble depuis le Ring

Les organisateurs ont construit une sorte d’énorme cercle de bois tout autour des pavillons. On pouvait y monter et faire le tour complet du parc. Incroyable ! 

Richtung yakiniku ! Restaurant convivial de grillades (ici que du bœuf) que Kahori avait réservé. Encore une soirée « à la japonaise » passée en bonne compagnie. Un grill à gaz est placé au centre de la table. On se laisse guider par les conseils de Kahori qui nous fait goûter des trucs… vraiment… bizarres.

Langue de bœuf

Tripes, trachée, langue, joue et d’autres morceaux plus classiques. C’était super bon ! Bon… clairement la trachée c’est bizarre. « Interesting »comme dirait Kahori. C’était vraiment un moment convivial et chaleureux. Kahori est très ouverte d’esprit et sa curiosité sur le monde est un régal. Encore une belle soirée qui nous restera en tête un bon moment. 

 


Et quelques photos bonus pour le plaisir ! (ou la bonne rigolade, à votre convenance)

On descend des singes, non ? 

Balance man, cadence man, trace la glace, c'est le bob man. Cool rasta !

mardi 30 septembre 2025

Jour 10 : calme et oppression

Yasaka Jinja
Journée plus traditionnelle à l’horizon. On décide d’aller voir Gion, le quartier emblématique de Kyoto, ainsi que le temple Ryozen qui abrite une déesse Kannon (enfin sa statue, pas la vraie déesse). J’avais aperçu de loin, il y a quelques années, cette statue qui m’a toujours intrigué mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’en approcher.

Gion et son temple emblématique : le Yasaka Jinja. Nous avons vraiment de la chance avec le temps, beau soleil, ciel bleu légèrement nuageux. De quoi rendre nos photos sympas !

Calme...
Ah, enfin, le Ryozen ji, le tant attendu, tant désiré ! On marche à travers le quartier, il y a déjà du monde, beaucoup de monde, beaucoup de touristes… Qu’à cela ne tienne, nous ne nous décourageons pas ! Arrivés enfin devant la statue, on s’acquitte du prix ridicule de l’entrée et déjà, rien que voir la statue dépasser de l’enceinte, la montagne et la forêt derrière elle, me fait trépigner. Et puis… enfin… elle est là, majestueuse sur son assise. Elle dégage un mélange de paix et de puissance à la fois. C’est vraiment très impressionnant et émouvant. Je ne crois pas me tromper en disant que c’est mon lieu préféré de Kyoto. Ce que j’ai bien aimé c’est qu’ils nous ont donné de l’encens à planter devant la statue 😊
.... Puissance

Monument Sakamoto

On profite encore un peu puis on se dirige vers la tombe de M. Sakamoto Ryoma (toujours lui !). Les filles ont laissé les garçons monter dans le cimetière. L’entrée était payante et ça nous motivait moins. J’ai l’impression que les japonais font payer plus de choses qu’avant. Le prix est dérisoire, quelques euros seulement. Ici, c’est calme ! Peu de touristes, c’est très agréable. Ce lieu est chargé d’histoire et Damien ramène une photo avec un point de vue magnifique sur Kyoto.

Quelle vue !

Allez, il est l’heure de manger ! Au début du quartier de Gion, nous tombons sur un restaurant de soba (nouilles de sarrasin) très bon et qui a un marketing bien ficelé. Sur chaque plateau repas se trouve un petit gâteau, un échantillon des biscuits vendus dans la confiserie attenante. Bien évidemment, leurs techniques fonctionnent très bien puisque nous achetons quelques gâteaux !

Noir de monde, je vous dis
Repas terminé, nous continuons la balade dans le quartier… noir de monde. L’ambiance est complètement dénaturée par les touristes et pas que par leur nombre. Ils portent fièrement des kimonos, sans savoir les porter. Imaginez donc une scène plus parlante pour nous : porter un costume 3 pièces et se curer le nez devant tout le monde. Ca faisait à peu près le même effet. Ils jouent à qui aura la meilleure photo instagrammable sans même regarder le monde et la beauté qui les entourent. Il faut faire le buzz ! Il faut dire « moi aussi, j’y étais ! ». Pardon pour la rudesse de mes mots : déplorables.

Réconfortant
On tente de faire un peu de shopping dans le quartier, on mange un curry avant de repartir, agacés et déçus. Heureusement qu’en chemin, nous prenons un petit moment pour écouter un performeur de rue faire du beat box, il était tout bonnement impressionnant dans ses techniques.

Finissons cette journée sur une note plus rigolote. Damien a géré notre trajet retour. Enfin géré… il nous a offert un beau loupé qu’il me faut conter. « Il faut prendre le bus à cette station ! » nous dit-il sûr de lui. Emplis de doutes, nous lui redemandons confirmation. « T’es sûr ? Dans ce sens-là ? ». Sa réponse fut couverte d’autant de confiance qu’avant. Soit, nous le suivons… Et bien sûr, nous sommes partis dans le mauvais sens. On se disait bien qu’on ne reconnaissait rien… On sort du bus après quelques stations, on cherche le bus qui va dans le bon sens, non sans se moquer de Damien. Cette histoire va ressortir durant le reste du voyage, c’est certain 😉

Beat Box nocturne

 

lundi 29 septembre 2025

Jour 9 : 20 000 lieux sous les mers

Aujourd’hui, c’est journée cool. Parce qu’on en aura fait des kilomètres à pieds ces derniers jours. On aurait aimé dormir un peu plus tard mais… c’était sans compter Maître Corbeau qui, au Japon, ne porte pas de fromage dans son bec mais croasse à la mort sous la fenêtre. Satané corvidé !

On fait quand même une matinée tranquille dans la maison avant de rejoindre Osaka et particulièrement son quartier Denden Town, connu pour ses magasins électroniques, pop culture… Bref, un plaisir pour les geeks que nous sommes.

Quelques achats plus tard, nous nous arrêtons dans un « café Veloce », une chaîne japonaise de café, un peu comme un Starbucks local. Ils m’avaient manqué ! Rien de fou, des cafés froids ou chauds, des thés froids ou chauds, quelques pâtisseries. Ca me rappelle surtout nos anciens voyages.

Le parvis de l'aquarium

Et maintenant, l’aquarium d’Osaka, le Kaiyukan. Il est réputé pour être très grand, c’est pourquoi on a privilégié celui-là à celui de Kyoto. Le parvis est super joli ! Les japonais ont un système que je trouve pas mal c’est qu’ils font rentrer les gens par « heure ». Par exemple, nous avons pris des billets pour 17h30 et nous ne pouvions pas rentrer avant cet horaire. Ca permet de mieux gérer le flux. Et pour une fois, il y a un audio guide en français !

Bon… Je vais être honnête. C’est clairement pas le plus bel aquarium que j’ai vu et pourtant j’en ai pas fait beaucoup. Certes, il y a des requins baleines, des loutres adorables, plein de poissons en tout genre, des pingouins, des méduses mais les espaces semblent assez petits pour les animaux et nous nous demandons s’ils sont réellement heureux ou pas. 

L'enclos des pingouins

Le bassin principal

L’aquarium a un côté sympa quand même avec un bassin principal ENORME qui descend sur plusieurs étages, on tourne en spirale tout autour et ça permet d’admirer les poissons (et la star : le requin baleine) de diverses hauteurs. C’est dommage que les photos ne rendent pas bien mais je vais quand même tenter de vous montrer ce que ça donne.

On se posait la question avec Céline de l’épaisseur du verre qu’il faut pour retenir ces milliers de litres d’eau. Et bien ils y ont répondu ! Dans une des allées, il y avait un gros cube de verre qui représente la fameuse épaisseur… Ah ouais quand même !

30/40cm minimum !

Est-ce un poisson ou un vers de terre ? 

A la fin de la visite, une salle est dédiée aux « animaux mignons ». Ici, point de bassin explicatif mais des aménagements faits pour que ce soit joli et attractif pour les enfants (ça fonctionne aussi avec les grands 😉). On en prend un peu plus plein les yeux je trouve. J’ai eu un coup de cœur pour les petits poissons qui sortent du sable.

Décors sympas pour les selfies !

Okonomiyakiiii

Au final, on a fait la fermeture de l’aquarium (20h). En sortant, il fait nuit et les éclairages du parvis sont vraiment très chouettes. On voulait manger dans le coin parce qu’il nous reste encore 1h30 de trajets pour rentrer sur Kyoto. Il y avait un centre commercial juste en face encore ouvert pour les restaurants… jusqu’à 21h ! Dépêchons-nous ! Le centre est totalement mort, certains restaurants fermés mais nous nous faisons accoster par le patron d’un resto d’okonomiyaki (spécialité d’Osaka) et chijimi (ça ressemble à l’okonomiyaki mais sans œuf et sans chou). Miam !

  

Bonus : Port d'Osaka by night