Jour 4 : Journée culturelle. 23 mai 2016

Nous avions demandé un guide, malheureusement il n’y avait aucune disponibilité. Tant pis, nous ferons le Suwajinja tous seuls comme des grands ! Avant de quitter l’hôtel, l’employée nous dit « à plus tard » qui ressemble plus à un « a poulou tal ». Comme d’habitude, petit tour au konbini pour le petit déjeuner. Les Dorayaki (pâte de haricots rouges entre 2 pancakes) sont excellents et pourtant, nous sommes dans une pauvre supérette !

les fameuses "torii"

Arrivés au Suwajinja, on grimpe quelques marches. En haut, près de la porte principale, on a une belle vue sur une partie de Nagasaki. Le sanctuaire est vraiment joli. Le plus beau de la ville selon moi, ou du moins de ceux que nous avons vu jusque-là. Comme souvent, des statues d’animaux, les 2 lions qui gardent l’entrée, divers bâtiments. Ce que j’aime beaucoup dans ce sanctuaire, ce sont les sortes de passerelles entre les bâtiments. Ça rend le tout terriblement harmonieux. On contourne le bâtiment principal pour rejoindre un passage avec plusieurs « torii », ces portes rouges typiques, les unes après les autres. C’est presque un petit coin de forêt et qui dit forêt, dit moustique. Me voilà avec de grosses plaques sur les jambes à cause de mes allergies aux piqures. Grompf !

Totoro, où es-tu ?

Après le passage des torii, 3 japonaises nous explique que l’immense arbre offre du pouvoir à tous ceux qui lui font un câlin ! L’une d’elle nous prend en photo. Je ne sais pas si nous sommes plus puissants mais c’est fortement agréable de câliner un arbre ! Comme il s’agit d’un camphrier, j’ai cherché Totoro mais ne l’ai pas trouvé :(  pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un dessin animé japonais super chou !

Alors que j’écris quelques mots dans le carnet, une horde de maternels débarquent et hurlent « ohayô gozaimasu » après avoir salué kami-sama (le dieu). On contourne le sanctuaire par l’autre côté et on tombe sur un petit parc tout mignon. Un petit plan d’eau où se baigne un pigeon, des pierres, des lanternes, des carpes, des tortues, des fleurs, des arbres, l’appareil photo et des piles de rechanges ! Me voilà partie pour 30 min de photos. Un peu plus bas, un mini zoo avec quelques oiseaux, singes, lapins, une biquette et une sorte de raton-laveur endormi (un tanuki peut-être ?)

Petit parc :)

Kannon veille sur la ville

Il est temps de rejoindre le temple de la déesse Kannon. Nous ne rentrons pas dans le parc car les alentours offrent une superbe vue sur la statue de la déesse. Il fait une chaleur à crever ! Qu’est-ce que je disais hier ? Plein de nuages ? Et bien, ils se sont barrés pour me prouver que j’avais tort ! Crème solaire oblige… On fait ensuite une halte en chemin près des abris pour raid aérien datant de la seconde guerre mondiale. C’est assez particulier comme ambiance mais c’est intéressant. L’entrée est gratuite et nous faisons le tour en quelques minutes. Jusqu’à maintenant, nous n’avions eu que très peu de vestiges de la 2eme GM et nous avons du mal à imaginer des 100aines de personnes entassées la-dedans. Malheureusement toutes les explications sont en japonais…

Intérieur des abris

Direction la gare de Nagasaki pour prendre les billets vers Fukuoka pour demain matin et le train pour Urakami, où se trouve le musée de la paix. On continue sur notre lancée historique pour aller visiter le coin de la paix (musée + quartier). Mais d’abord, petite pause déjeuner dans un resto à bento, comme la veille, où on se contente d’une petite salade composée par nous et de futomaki. Le tout pour la modique somme de 4€ par pers, le repas est sain et équilibré, bien loin des fast-food que nous avons chez nous ! Le personnel est aimable comme toujours et s’excuse de s’être trompé en nous rendant la monnaie !

Une fois le repas terminé, nous nous dirigeons vers le parc de la paix. On commence par le musée de la bombe atomique. Le prix d’entrée est ridicule (moins de 2€). Pour accéder au musée, on prend un chemin en spirale avec des panneaux indiquant des années de 5 en 5, de 2000 à 1945, comme si nous remontions le temps. Comme à Hiroshima, il y a quelques explications en anglais, des vidéos, des images, des reproductions, des objets qui ont « survécu ». De manière générale, j’ai trouvé le musée émotionnellement moins difficile que celui d’Hiroshima qui m’avait foutu une déprime monumentale. L’ambiance est ici moins triste, peut-être plus éducative. On ressort au bout d’1h30, pas trop déprimés et un peu moins bêtes. Dans le musée, il y avait beaucoup d’écoliers. Nous n’avons pas pu nous empêcher de répondre gaiement à leur « Hello » chaleureux ou timides selon les cas.

Parc de l'hypocentre

Le parc de l’hypocentre est plutôt petit, situé comme son nom l’indique à l’hypocentre de l’explosion. Il n’y a rien de réellement remarquable mis à part un espace où l’on peut voir la hauteur du sol avant et après la bombe. Il y a une différence de 3m environ, ce qui veut dire que les débris liés à l’explosion et au souffle ont élevé le sol de 3m ! C’est là qu’on se rend encore plus compte des dégâts de la bombe « Fat Man ».

Statue de la paix, imposante !

On continue vers le 2eme parc, le parc de la paix. La route pour y accéder est pavée et fait très japonaise. Il y a une jolie fontaine avec des cocotiers (ça va bien avec la température…), diverses statues ou arts bizarroides offerts par d’autres pays. Au fond, la grande statue symbolisant la paix. Damien part chercher un angle pour prendre une belle photo, je m’installe à l’ombre pour reposer (une fois de plus…), mes pieds douloureux. Au bout de quelques secondes, je vois Damien, au loin, papoter avec un papy japonais. Incorrigible !

Ensuite, on se dirige vers la cathédrale reconstruite. On s’est arrêté à une plateforme d’observation qui nous suffit. On prend quelques photos, on échange 2/3 mots avec une mamie japonaise et on décide de rentrer en tram jusqu’à l’hôtel (c’est que a journée était chaude, très chaude, et fatigante).

Cathédrale

Je craque pour un bain à la japonaise : douche en dehors de la baignoire car ici, on se baigne « propre » dans l’eau claire, dans une baignoire beaucoup plus petite mais plus profonde que les nôtres. C’est vraiment agréable de se prélasser sans qu’une partie du corps soit hors de l’eau !

Yakitori

Pour le repas du soir, on rejoint un resto de yakitori (brochettes) conseillé par l’auberge mais… il est fermé ! Damien demande conseil à la fleuriste du coin qui débite un flot de paroles impressionnant e me regardant (elle ne regardait quasiment jamais Damien). Damien comprend plus ou moins et nous continuons notre chemin un peu plus loin et montons au 2eme étage d’un immeuble dans un izakaya. Chaussures laissées à l’entrée, petite salle privative fermée par des portes traditionnelles en bois et papier et une petite sonnette pour appeler le serveur. Une carte en japonais, pas de traduction en anglais et le serveur ne parle pas un mot d’anglais. C’est folklo mais on se marre bien. On commande un peu au pif et savourons la première bière. Les plats qui défilent sont super bons et même si le repas revient cher, on ressort repus et contents. (pour la petite anecdote, la photo ici nous a servi lors du repas pour recommander ce qu'on a aimé !)

And now ? Sleep at the hotel ^_^

Photo bonus : fritures, bière et salade d'avocat / crabe !