dimanche 7 janvier 2018

Jour 10 : Les gau… les gau gau… les gaulois. 04.01.2018

Les Tamalous filent à Kyoto pendant 3 jours. Quant aux Séguier, direction Kanda pour rejoindre un gaulois expatrié à l'autre  bout du monde : Benoit. Toujours le même copain vivant à Tokyo. 

Une partie de la boutique
Il nous montre le magasin de thé dans lequel il travaille, Ocharaka, perdu au milieu d'une galerie marchande sous terraine. Cette boutique est vraiment très belle, très traditionnelle et pourtant ils font du thé que les japonais n'ont pas l'habitude de voir : du thé japonais aromatisé. Benoit nous fait sentir quelques thés aromatisés à la patate douce, au raisin, « La France » à la poire, mocha. Ce qui est surprenant, c'est que ça ne sent pas le synthétique ! On a même le privilège de goûter quelques thés dont le préféré de Benoit.

On a retrouvé Gusteau de Ratatouille !
Le patron est arrivé un peu après. Sacré personnage ! Un lyonnais expatrié et fier de ses origines (comme tous les lyonnais, non ?). Quel fou rire quand on lui a dit qu'en France, il y a du thé « spécial infusion à froid ». En réalité, tous les thés peuvent s’infuser à froid. Vous le saviez ? Raaaaah merci le marketing !

On quitte la boutique avec quelques achats et on rejoint le quartier de Kappabashi sur les conseils de Stéphane (M. Le boss). Il nous a fortement déconseillé d'aller à Ryugoku, le quartier où se trouve la majorité des écuries de sumo. En ce moment, c'est le grand remue-méninges dans le monde du sumo à cause d'un récent scandale. Plutôt semaine prochaine ! 

Balade à Kappabashi, quartier commerçant mais beaucoup plus ancien avec des boutiques de cuisines, de plats en plastiques qu'on retrouve à l'entrée des resto (hors de prix !), des déco vieillottes/traditionnelles. C'est rigolo de voir Benoit converser en japonais avec les gérants des boutiques.

Ceux-ci ne se mangent pas !


Ca nous suffit pour foncer dans le resto
On s'arrête dans une sorte d'Izakaya pour le repas de midi, recommandé par des sumotori d'après l'affiche à l'entrée. On voit plein de photos de lutteurs dans l'escalier et on « kyatte » devant notre chouchou Takayasu (petit surnom : Nounours). De la viande grillée à partager, des beignets vapeur chinois, des concombres à tremper dans la pâte miso… Umai ! (Trop bon). On se régale même si l'addition pique un peu. 

Ah ! J'ai oublié de vous dire… on était par terre sur des tatamis, « à la japonaise ». Oh my god… Nous pauvres européens peu souples. Ambiance très familiale et chaleureuse. Avec Benoit, on a fait un « Wasabi challenge ». Je vous laisse deviner ;-)

A la japonaise. Ouille !

Après le repas, Damien et moi faisons les yeux de chat potté à Benoit pour retourner à Kichijôji, le quartier où il vit. Balade à travers les boutiques en tout genre (figurines, déco, cd d'occasion,…) Benoit nous abandonne quelques minutes pour souhaiter la bonne année à la salle de Pachinko où il a l’habitude d'aller. C'est une pratique assez courante d'après ce que je constate (de souhaiter la bonne année comme ça, pas le Pachinko… quoi que… les deux, en fait).

Et tu tapes, tapes, tapes ce refrain qui te plait !
On passe dans une salle de jeu où les garçons essayent (en vain) de me gagner une peluche au UFO catcher. Ensuite, on s'éclate à taper en rythme sur des taiko (tambours japonais, vous vous souvenez ?). On connait très peu de chansons donc difficile d'être bien dans le rythme. Heureusement pour moi, il y avait un générique d'une série japonaise que j'aime beaucoup. 

Il est un peu tôt, nous n'avons pas très faim mais nous rêvons de retourner dans le tout petit resto d'okonomiyaki que Benoit nous avait fait découvrir il y a 4 ans. On se souvient encore de la gentillesse de la gérante et des plats délicieux qu'elle nous a servi. Benoit nous explique que le patron a son caractère et que ça arrive qu'il refoule les têtes inconnues. Heureusement, nous sommes avec un habitué.

Rebelote !
Petite place tranquille dans le fond du resto… sur les tatamis. NOOOOON ! Rebelote, on enlève nos chaussures et on s'installe. Céline et moi goûtons un sake japonais excellent. Le repas commence avec un cadeau du chef (surnommé Master), du tofu assaisonné, puis deux tranches de patates douces grillées. On commande de petits poissons grillés mais que nous devons griller nous même… Master affirme que c'est simple. Et bien on s'en est pas trop mal sorti ! Obaa-chan (mamie) nous explique que nous pouvons tout manger, même la tête. La table à côté rigole et confirme ses dires. Ok ! Challenge relevé ! 

Le plat principal : les okonomiyaki au porc et aux fruits de mer que… nous cuisinons nous même ! ENCORE !? Mais on n'est pas cuisiniers ! Ca se passe comme ça ici. Bien… avec mes conseils de Benoit, on arrive à faire deux beaux (et très bons) okonomiyaki. Les hommes filent au comptoir se dégourdir les jambes. Pendant ce temps-là, Obaa-chan et Master nous offrent des « Kamome Tamago » avec une tasse de thé. Ce sont des gâteaux japonais en forme d'œuf et fourrés de pâte de haricot. Super bon !

Avant cuisson...
... après cuisson :)
Master et Obaa-chan
Quelques minutes après, voilà qu'Obaa-chan nous ramène encore quelque chose à manger ! Impossible ! Notre ventre est plein mais on ne peut pas refuser… cette fois-ci, c'est une sorte de surimi assaisonné par Master avec du wasabi. Ca pique mais c'est bon. Obaa-chan essaye de me parler mais je comprends peu et fais de grosses fautes de grammaire et de vocabulaire. (Oui, moi je ne bois pas du thé, je le mange… oups…). La soirée n'en reste pas moins exceptionnelle, inoubliable avec des gens formidables. C'est ce genre de souvenirs qu'on aime garder et ressasser.

It's time to go home. Good night.


Photo bonus :
Nicky Larson ne craint personne mais fait des pubs pour un manga café !

Jour 9 : Fujin se balade avec nous. 03.01.2018

La gare de Tokyo sous un joli soleil matinal
On ne traîne pas ce matin. Direction konbini pour petit déjeuner café au lait et pain au melon puis arrêt à la gare de Tokyo qui est vraiment magnifique sous ce soleil matinal. On pousse un peu plus loin vers les jardins impériaux. Les jardins sont immenses, grands espaces entourés de building (birudingu en japonais). C'est très calme mais totalement différent du « calme solitaire d'Odaiba » dont je parlais il y a quelques jours. J'ai enfin réussi à mettre des mots sur Odaiba. C'est comme si les bâtiments étaient inoccupés, donnant presque l'impression de lieu abandonné. Ici on est plus sur un calme reposant (après la tempête du monde grouillant partout à Tokyo). 

Par contre… il y a un vent glacial ! Et il nous suit, le bougre ! D'où le titre de ce post. Fujin est un dieu du vent, accompagné habituellement de Raijin, dieu de la foudre. Il a abandonné son copain pour rester avec nous… trop aimable ! 

On profite du calme, de la vue sur les douves, les portes (closes), le palais impérial qui est bien plus moderne que les bâtiments autour. On continue de faire le tour pour entrer dans les jardins intérieurs lorsque nous nous retrouvons devant des portes closes ! Crotte ! Les jardins sont surement fermés à cause du jour férié (C'est quand même le 3ème consécutif)

On voit des choses bizarres sur le pont de Nihonbashi
Pas de problème ! Un chat retombe toujours sur ses pattes et nous, nous modifions aisément nos plans. Direction Nihonbashi et Ningyocho. Nihonbashi est un quartier des affaires donc pas grand-chose à voir sauf un pont conseillé dans les guides (bof). On tombe sur un lion qui bénit les passants en faisant mine de leur mordre la tête. Il y a des musiciens traditionnels et aussi un prêtre qui bénit à coup de marteau sur la tête… c'est quoi leur problème avec les têtes ?! Drôles de bénédictions…

Nous faisons une pause au « Café Veloce » pour définir précisément la suite de notre programme. Damien profite du wifi gratuit pour voir ce qu'on peut faire. A Meguro, il y a des festivités de début d'année et… un concours de nourriture avec des sumotori ! Une des écuries que Damien apprécie sera présente donc bien évidement, nous changeons nos plans ! On abandonne le quartier traditionnel de Ningyocho (mais pas notre ami Fujin) pour rejoindre celui de Meguro.

Des jardins intérieurs dans l'hôtel
Et zou, on saute de nouveau dans le métro pour traverser Tokyo (merci les pass illimités !). On trouve assez facilement le Gajoen Hotel. Il est vraiment magnifique et il vaut le détour, à lui tout seul. La décoration est plutôt traditionnelle/chic. On pourrait y passer des heures mais on préfère faire un peu de repérage pour le « show de sumotori ». De toute façon, Damien est tellement impatient qu'il trace à vive allure.

Nous trouvons la salle et payons le droit d'entrée. Le prix est exorbitant ! Je plaisante, c'était ridicule. 100¥ soit moins de 1€. Par contre ils se rattrapent sur les boissons et les snacks. Lorsque nous rentrons dans la salle avec plus d'une heure d'avance, il y a un bingo japonais ! C'est rigolo de voir toute cette effervescence même si nous ne comprenons pas tout. On mange des karaage (poulet frit) et on s'assoit tranquillement en attendant la fin du bingo et le début du show avec les sumotori.

On échange quelques mots avec un japonais qui s'étonne de voir des étrangers aimer le sumo. Il rigole lorsque je lui dis que j'adore Kotoshogiku, un lutteur que nous aurons l'honneur de voir aujourd'hui (ou pas… mais je vous expliquerai dans quelques instants). Le couple (sa femme était juste à côté) est vraiment adorable. Monsieur nous aide à chercher des billets avec un numéro pour un tirage au sort ou quelque chose dans le genre. Madame nous offre des dango (boules de riz grillées comme à Nikkô) par pure gentillesse. J'adore ! Cela arrive souvent (mais pas toujours) que les japonais soient fiers que des étrangers s'intéressent à leur culture et du coup, ils nous le rendent bien ! Nous avons régulièrement des anecdotes dans ce style. 

Les bons gros bébés
Ca y est, ça commence ! Les bons gros bébés arrivent sur scène. Imposants ! Malheureusement, Frère Tuck n'est pas là (de son vrai nom Kotoshogiku mais j'aime le surnommer ainsi car quand il lutte, il « pousse » son adversaire avec son ventre, comme Frère Tuck dans le dessin animé Robin des Bois.) Il y a d'abord un joueur de percussion (je ne sais pas lequel) puis une conférence avec le chef d'écurie et deux lutteurs mais il n'y a aucun challenge de gobage de mochi… humhum… 

On dirait pas comme ça mais en vrai, c'est une baraque!
On a l'honneur d'être pris en photo avec un jeune lutteur (Kotoinagaki) qui joue les serveurs. C'est de nouveau M. Gentil qui nous a incité à y aller, qui fait le traducteur et qui prend la photo. Damien craque ensuite sur le Chanko Nabe, plat typique des sumotori : un bouillon avec plein de légumes, de la viande, du tofu… Le chef d'écurie a dit que celui d'aujourd'hui est bon donc forcément, il faut qu'on goûte. Et bien… il n'a pas menti ! C'est un plat qui nous paraît saint mais copieux quand même. 

Ahaa ! Tirage au sort d'une dizaine de numéro avec les petites étiquettes qu'on nous a donné précédemment. M. Gentil vérifie nos numéros en même temps que les siens pour être sûr qu'on ne les loupe pas. Il est vraiment trop gentil ! C'est un vrai fan de sumo, il est tout fou. C'est très drôle à voir. 

Une mamie me parle alors que je mange le Chanko. Je crois qu'elle me disait que je me débrouillais bien avec les baguettes mais je ne suis pas sûr d'avoir vraiment compris. Je m'excuse en disant que le japonais est difficile. A la fin de la conférence, mamie nous offre un Chanko car elle n'a plus faim et il lui reste des tickets. On a le ventre plein mais on ne peut pas refuser un si gentil présent. 

Certains japonais vont être très réticents voire fermés à l'ouverture du Japon au reste du monde mais comment ne pas être touché par toutes les marques d'attention des autres personnes que nous rencontrons ? Encore un souvenir impérissable qui restera gravé dans notre amour pour ce pays (genre, on en avait besoin…). 

Un des danseurs (celui de gauche, hein)
Juste après la conférence (et le temps de finir le 2nd Chanko), il y a eu un groupe de musique traditionnelle. La flûte était tellement forte et aigue (en même temps, jouée juste devant un micro), ça en faisait mal aux oreilles. On est ressorti de la salle pour faire quelques photos du hall et en se retournant totalement par hasard, on voit des danseurs avec costumes et masques du théâtre Noh. C'était vraiment rigolo et très très expressif. Grâce aux masques bien sûr mais également de par leur mouvements exagérés. Le flutiste a changé, c'est beaucoup plus vivable !

On a même la chance de voir débarquer deux lions comme on en voit beaucoup ces temps-ci. L'un des deux nous bénit en faisant claquer sa bouche au dessus de notre tête, comme s'il la mordait. On se balade une dernière fois dans l'hôtel pour profiter du décor, puis dans la rue où nous voyons encore une fois le Mont Fuji !

Kabukichô
Une dernière petite balade dans le quartier de Shinjuku et plus précisément à Kabukichô. Dans notre souvenir, ce quartier est très illuminé et très animé. Beaucoup de rabatteurs devant les bars à hôtes et hôtesses. Finalement, le quartier a été bien nettoyé. Il y a toujours autant d'enseignes lumineuses, des pubs pour des bars en tout genre. Par contre, adieu les rabatteurs. On pense que c'est à cause des JO 2020. Par contre, ils laissent les énormes pubs pour des espèces de « bordel »… Curieuse façon de penser.

Omurice !
La journée se termine avec un omurice, un plat à base de riz sauté et une grosse omelette par-dessus (un peu en mode calzone), agrémenté de ketchup. C'est un plat particulièrement aimé des enfants, un peu comme nos coquillettes jambon beurre. Hummmmm ! Cro cro bon.

See ya


 Photo bonus :

Il donne l'impression de vouloir nous bouffer !

samedi 6 janvier 2018

Jour 8 : Taiko, Tradition et Spiderman. 02.01.2018

Aujourd'hui, on devait aller au palais impérial, exceptionnellement ouvert deux jours par an : le 2 janvier et le jour de l'anniversaire de l'empereur (c'était en décembre). On s'est dégonflé lamentablement… Clémence (qui nous avait accueilli) nous avait dit que ça prenait environ 3h et on comprend dans les guides que l'empereur vient saluer la foule quelques fois dans la journée donc aucune certitude de le voir…

Allons plutôt visiter le parc d’Ueno et le musée national de Tokyo.

Queeee du miam ! Hmmm
On voulait voir le temple Yushima Tenmangu, qui est à peu près sur le chemin… mais il y a un monde fou ! La file pour accéder au temple est immense donc nous passons notre chemin. Comme quoi, ce n'est pas que le premier janvier que les japonais viennent se recueillir au temple. Il y a de nouveau plein de stands de snacks. On a vraiment pas eu de chance le 31.12 pour ne pas avoir trouvé de snack ! On profite quand même de l'ambiance puis, après un rapide passage dans un book off pour acheter quelques cd d'occasion, on rejoint le parc d’Ueno en passant par l’Ameyokocho.

Il est frais !! Il est frais mon... poi... euh... mes poulpes !
Nous avions déjà fait cette rue au tout premier voyage. C'est une rue un peu comme on peut en voir dans les films chinois avec des magasins qui s'étalent dans la rue en rabattant les passants : Il est bon mon poisson ! Il y a des trucs vraiment bizarres parfois, comme des pattes de poulet frites, des têtes de poisson, des tentacules de poulpe aux couleurs vives (c'est vraiment naturel, ça ?). A côté de tout ça, il y a des boutiques plus classiques : chaussures, habillements, souvenirs et doner kebab (pour nous c'est courant !)

On grignote quelques nikuman et gyoza sur le chemin et zou, direction le parc. Et là ! Nous l’apercevons ! Ce héro solitaire masqué, se baladant tranquillement accompagné d'un acolyte… j'ai nommé : Spiderman. Le vrai, le seul, l'unique. Probablement en train de chercher une victime à secourir (ou un bon spot photo pour mettre en scène son cosplay de super héro). N'empêche que c'est vraiment fun de voir un Spiderman se balader parmi la foule.

Vue sur les bâtiments. Ca vaut largement le Louvre !
Ca y est, nous sommes au musée national de Tokyo. Le prix de l'entrée est ridicule : 620¥ soit environ 5,50€. Nous faisons la queue tranquillement pour prendre les billets. Il n'y a pas de barrière pour délimiter le “zigzag” mais les japonais sont tellement disciplinés que ça roule tout seul ! En France (ou même en Europe), il y aurait déjà des personnes partout’ on comprendrait pas où est la file et certains en profiterait pour gruger quelques précieuses places…


Tamtam Badabam
Lorsque nous arrivons devant le bâtiment principal, nous voyons des taiko (tambours japonais) s'installer. Quelle chance pour nous une fois de plus ! Cette période de l'année est vraiment très festive. (Quoique on a déjà eu de belles surprises comme ça lors de nos précédents voyages). Je reste subjuguée devant ce spectacle terriblement rigoureux et pourtant extrêmement visuel ! Les taiko mélangent rythmique bien sûr (ça reste des instruments de percu !) Mais également gestuelles exagérées qui rendent le tout très animé.

On rentre enfin dans un des bâtiments du musée, le plus grand des quatre, on y retourne beaucoup d'objets historiques, des estampes, des paravents, des kimono, des sabres et costumes de samourai. J'aime tellement le Japon traditionnel voire féodal, que je m’émerveille de tout (surtout du livre ancien qui explique comment couper le poisson !). On ressort de ce bâtiment au bout de 2h/2h30 ! Les autres bâtiments nous intéressent moins, on en a déjà eu pour notre argent (l'entrée coûte moins de 6€ !) et faut l'avouer… on a gravement mal aux pattes ! 

Qu'est ce qui est le plus lourd ? Cette armure ou nos cottes de maille ?

Une partie du parc Ueno by night
On se balade un peu dans le parc d’Ueno avant de se retrouver tous les 6 à Ikebukuro. Nous avons pris deux chemins différents car contrairement aux Tamalous, nous n'avons pas de pass illimité pour la compagnie JR. Bien sûr, les Séguier arrivent en retard car… on s'est planté de station ! Heureusement que tous les métros mènent à Rome. On mange un Chanpon (spécialité de Fukuoka, je vous en ai déjà parlé) dans un des seuls restaurants qui pouvait nous accueillir tous les 6.

Encore une belle journée bien remplie.

Photo bonus :

La première bière !

jeudi 4 janvier 2018

Jour 7 : Nouvelle année qui commence ! 01.01.2018

Debout bien plus tard que d'habitude, histoire de récupérer un peu. Nous trainons le matin et partons vers 13h30 pour grignoter au konbini des “american dog”, des brochettes et des nikuman (sorte de beignets vapeur fourrés).

Dernier bastion sans une foule infranchissable
Que font les japonais le 1er de l'an ? Ils vont au temple pour se recueillir. Que font les 6 gaijin le 1er de l'an ? Ils suivent les japonais. Direction le temple Meiji jingu à Harajuku pour voir un peu l’ambiance, vivre encore un peu plus les traditions. On sort de la gare et c'est blindé de monde ! On suit le troupeau en traversant le parc, difficile de faire des photos dans ces conditions. L'ambiance est sympa et très folklorique avec ses demoiselles en kimono (qui doivent vraiment se les geler) et des japonais qui jettent des “offrandes” dans une sorte de stand en bois. Le monde a raison des Séguier et nous finissons par faire demi-tour. Sans même voir le temple, nous avancions petit pas par petit pas… encore plus d'une heure avant de le voir. Non merci ! On reviendra une autre fois pour le contempler. Au moins on aura profiter de l'ambiance :)

Yakisoba
Sur le retour vers la gare, nous sommes attirés par des stands… de bouffe ! Et oui, on ne se refait pas. Il y a plein de stands partout, un peu comme ce qu'on aurait aimé trouver hier soir. On fait la queue à divers endroits pour goûter : yakisoba (nouilles sautées), manjû (gâteau cuit vapeur fourré à la pâte d’haricots rouges), okonomiyaki (galettes), saucisse (mexico sozeiji), takoyaki (boulettes de poulpes), amazake (boisson sucrée à base de riz), limonades chaudes et sans bulle dans des bouteilles en forme d'ampoules… ok le dernier c'était un sacré attrape touriste. Dommage qu'il y ait un monde pas possible aux dango.

 


Manju
Mexico Sozeiji
Takoyaki


Takeshita Street
Après s'être rempli la panse, nous allons rejoindre le coin commerçant de Harajuku avec sa fameuse rue “Takeshita Street”. Cette rue regroupe beaucoup de boutiques de mode jeune et décalée. On y retrouve du rock, du punk, du lolita, de l’excentrique, de l’indéfinissable aussi. Il y a un monde fou ! On s'amuse en voyant certains produits avant de pousser un peu plus loin vers Shibuya. Damien fait quelques photos en chemin, de nuit ça l’inspire ! 
Photo synchro lente depuis un pont













Shibuya est un quartier que je n'aime pas du tout. Très “bobo proutprout prétentieux”. Mais il y a quand même quelques trucs sympas à faire découvrir à Céline  : la statue du chien Hachiko et le fameux carrefour géant de Shibuya qui brasse une foule hallucinante. Le quartier est très animé et très illuminé  ce soir. L'ambiance est moins hautaine que la dernière fois mais je ne reste vraiment pas adepte de ce quartier.

Shibuyaaaa !
On se pause un peu dans un café “Miyama” où on se retrouve dans le coin fumeur (pas de place ailleurs). On a vraiment plus l'habitude des coin fumeur  dans les bars et restaurants ! On s'amuse à voir certains japonais en tailleurs sur leur chaise, chaussures abandonnées aux pieds de celle-ci. En France, on se ferait huer ou gronder par les parents (ou les 2…)

Dernière balade à Shibuya by Night puis retour at home en passant par un petit restaurant “Matsuya”.
 
Photo bonus : 
Une pub pour du gel avec Guile de Street Fighter

mercredi 3 janvier 2018

Jour 6 : Vidage de compte en banque. 31.12.2017

Kanda Myojin en pleine préparation des festivités
Journée shopping ! On goûte un des Baumckuchen acheté à Nikkô (celui à la fraise), moelleux à souhait ! Ca valait le détour. Direction Ochanomizu entre Séguier (On a laissé les Tamalous se reposer) pour rejoindre le temple Kanda Myojin en pleine préparation pour le soir. Difficile de prendre des photos ! Du coup nous faisons que passer rapidement jusqu'au quartier convoité pour le shopping : Akihabara.


Des stands de miam ?
Akiba (petit surnom du quartier) est un quartier mouvementé, très jeune et accès sur la culture “geek” et électronique. Il nous semble que les rues principales sont totalement piétonnes le dimanche mais en arrivant… et bien non… ou alors c'est le samedi… ou alors ils ont arrêté ?

Tuning à la japonaise ^_^
Il y a beaucoup de magasins de figurines, de gachapon (un distributeur de jouets dans une boule en plastique), d'électronique en tout genre et au passage des voitures tunées. Le quartier est rempli d'étrangers ! On s'habitue vite à la rigueur et au respect japonais, du coup on repère immédiatement les “non natifs”, même s'ils ont une bouille asiatique. Leur manque de savoir vivre nous agace très rapidement au point que nous les surnommons les “connards d'étrangers”. Nous n’entrons pas dans cette catégorie car non seulement nous nous plions aux règles japonaises (et de 1) mais qu'en plus nous sommes presque des autochtones maintenant, non ? (Et de 2 !)

Qui veut défier le proprio du magasin à Mario Kart ?
Beaucoup de shopping dans les magasins spécialisés. Damien trouve un DVD collector de X Japan, un groupe qu'il adore. Quant à moi, je trouve mon bonheur dans des accessoires pour poupées. Céline, à force de voir des figurines partout, aimerait se laisser tenter…

Petit repas dans un restaurant fumeur (ça change !) où tous les plats de midi sont à 800¥ (7,50€) avec une viande ou poisson, une soupe, un bol de riz, des pickles et du tofu. Le menu n'est pas en anglais donc nous composons selon les images et les quelques kanji que nous connaissons. Encore perdus dans un boui-boui où peu de “gaijin” (étrangers) osent entrer.

En sortant du restaurant, je croise un chanteur japonais (petit groupe indépendant, pas une grande star) Kusano Hironori. Pas possible !!! J'ai réagi trop tard pour prendre une photo ou l'accoster. Tant pis, ça restera dans ma tête :)

Retour à la maison, exténués et les bras chargés, pour se reposer un peu avant la soirée de nouvel an. Sur les conseils de Clémence qui nous a accueilli, nous allons fêter le réveillon dans une fête sur le thème des renards japonais (kitsune). Petit apéro bière / crackers / inarizushi pour réserver un “repas” à la fête. On s'imagine déjà les brochettes en tout genre, les beignets de poulpes (takoyaki), et autres snacks.

Les lanternes éclairées
Je me suis complètement emmitouflée dans 50 couches de vêtements car je sais qu'on va passer plusieurs heures dehors dans le froid, sans bouger ou presque. Et hop, 21h on décolle en laissant les 2 anglophones à la maison (ils ont préféré se reposer). Arrivés vers 22h à Oji, on se perd un peu pour trouver le lieu des festivités mais on s'amuse à voir des maquillages et masques de renard, sans compter les lanternes éclairées partout. C'est vraiment super joli !


Jeune renarde
Le hic… peu de choses à manger et les quelques stands sont pris d'assaut. On se balade dans les rues mais à cause du monde, on accède à rien. Le temple est tellement bondé qu'on ne peut pas avancer. Du coup, on se retrouve à attendre le défilé de minuit dans un café au milieu de l'itinéraire. On trouve une place pas trop dégueu même si Damien doit un peu s'imposer pour ne pas perdre sa place (le retour des connards de gaijins !). On s'amuse en voyant les flics avec des sabres laser.

Voilà le défilé ! Musiciens, porteurs de clochettes, porteurs de masques géants, des lanternes, un lion japonais, des gens costumés en renard et plein d'autres choses encore. C'était très “japonais”, très folklorique. Nous en prenons plein les yeux et oublions un peu le froid environnant. Par contre, il n'y a pas eu du tout d’effervescence au moment des 12 coups de minuit ! Quelques applaudissements, quelques “houra” et puis c'est tout. Nous, on se souhaite quand même une bonne année et on se fait des bisous. Non mais !

A tous les âges on participe !

La journée se termine, il est tard lorsque nous arrivons à la maison et je ne vous cache pas que nous sommes un peu restés sur notre faim. La nouvelle année commence pour nous, pas encore pour les français. Quant à nos aventures, elles vont continuer en 2018 !


Photo bonus :
Oh Yeah !

mardi 2 janvier 2018

Jour 5 : Robot, Rainbow et Repos. 30.12.2017

On a vraiment des petits dej comme ça en France ?
Aujourd'hui c'est shopping à Ikebukuro ! On file entre Séguier à Vie de France pour goûter plein de trucs plus ou moins chelou qui pour nous n'ont pas grand chose de français justement !

Le quartier est très calme le samedi matin. Beaucoup de personnes dorment encore et les commerces (surtout ceux que je voulais faire) ouvrent rarement avant 11h/12h. Du coup, nous en profitons pour visiter un peu le quartier avant de rentrer manger au Sukiya (petite chaîne de restaurant rapide et pas cher.)

Ikebukuro
Un des bâtiments bizarres d'Odaiba
Cet après midi c'est Odaiba ! Le quartier un peu futuriste de Tokyo avec son Gundam géant (héro robot) et ses bâtiments aux formes farfelues. Il est sur une île artificielle, accessible par un monorail ou un énorme pont appelé le Rainbow Bridge (en voiture ou à petons). Une fois dans le monorail, on apprécie la vue de Tokyo, du fameux pont et on s’émerveille déjà en voyant le Gundam en version “unicorn” ainsi que la grande roue d’Odaiba.

On s'arrête au niveau du Big Sight, un des drôles de bâtiments, où on voit un monde fou et une multitude de cosplayeurs partout. Qu'est ce que ceci ? Y aurait-il une convention qu'on ignorait ? Il s'agit du Comiket Winter. On ne savait même pas qu'une version hiver de cette convention existait ! Damien aurait bien fait un tour mais il y a une file d'attente invraisemblable alors qu'il est 14h passé et que la convention a sûrement ouvert ses portes il y a un sacré moment. Sans façon !

L'envers du décor !
Quelques photos volées avant de se faire réprimander par le staff et nous voilà traversant tout ce monde pour rejoindre le Gundam. On passe par un très long pont où nombreux cosplayeurs profitent du coucher de soleil pour se faire prendre en photos. L'ambiance est vraiment sympa même si je ne reconnais pas 10% des costumes. C'est différent de ce que nous connaissions de ce quartier mais malgré l'effervescence de cette convention, on retrouve cette sorte de “calme solitaire” que j'aime tant dans ce quartier. Dans certaines rues, et pas forcément les plus petites, on a parfois l'impression qu'il n'y a personne alors que d'autres quartiers tokyoïtes grouillent de monde comme une vraie fourmilière. C'est terriblement reposant !

La plus classe des licornes
Pour la petite histoire, ce quartier est très souvent utilisé pour le tournage de films, séries ou émissions télé.

Gundaaaaam ! Le voilà ! Immense, imposant, protecteur presque, éclairé par ce magnifique soleil couchant. Toujours aussi impressionnant, magistral, même dans sa version “licorne”(on rigole pas ! C'est franchement ultra classe.). Il tient son nom de sa corne en plein milieu de la tête. Damien le prend en photo sous tous les angles pour garder une trace et on le contourne pour rejoindre le centre commercial AquaCity.

Vénérable montagne.
Et là… et là… à ce moment précis…. (Roulement de tambours), vue imprenable sur le Mont Fuji avec les couleurs “crépusculaires”. Un vrai chef d'oeuvre de la nature. Quelle chance ! Damien arrive même à prendre le Mont Fuji juste au moment où un train passe devant. Waouh ! Époustouflant.

Petit tour au DiverCity puis AquaCity pour attendre le feu d'artifice à 19h. Tous les samedis du mois de décembre un feu d'artifice est lancé depuis le Rainbow Bridge. Dernière chance pour nous de le voir, nous sommes le 30 décembre ! On casse la croûte rapidos au “Longboard Café”, un café resto à l'ambiance ricaine. On galère à trouver l'entrée mais ça y est ! On est dedans et on commande… des hotdog. Plat typiquement japonais, n'est ce pas ?

Le restaurant est vraiment sympa et la serveuse nous donne une petit étiquette à coller sur notre veste pour voir le feu d'artifice depuis leur terrasse. Que demander de plus ? Et bien un agent de police qui empêche les passants de s'arrêter devant nous. Trop la classe !

Rainbow Bridge de nuit
Le feu d'artifice dure que 10min mais on en prend vraiment plein les mirettes ! Juste au dessus du Rainbow Bridge… POUAAAH ! Je trouve le feu d'artifice bien plus joli que ceux qu'on a chez nous mais je serai incapable de vous dire si cela est objectif ou pas… quoiqu'il en soit, j'ai particulièrement aimé les feux qui se transformaient en coeur ou en Smiley. Malheureusement, je n'ai pas de photo à vous montrer car c'est très dur de prendre un feu d'artifice !

Les garçons prennent quelques dernières photos du pont éclairé aux couleurs de l'arc en ciel (curieux, hein ? A ce qu'il parait, ça a un rapport avec son nom). Les filles jouent les frileuses fatiguées et attendent sagement au chaud dans l’AquaCity. Et voilà, la journée se termine. On a mal aux pattes et des souvenirs plein la tête :)

Photo bonus :
Vous avez déjà vu une biquette rockeuse ? Ben voilà !