dimanche 7 janvier 2018

Jour 10 : Les gau… les gau gau… les gaulois. 04.01.2018

Les Tamalous filent à Kyoto pendant 3 jours. Quant aux Séguier, direction Kanda pour rejoindre un gaulois expatrié à l'autre  bout du monde : Benoit. Toujours le même copain vivant à Tokyo. 

Une partie de la boutique
Il nous montre le magasin de thé dans lequel il travaille, Ocharaka, perdu au milieu d'une galerie marchande sous terraine. Cette boutique est vraiment très belle, très traditionnelle et pourtant ils font du thé que les japonais n'ont pas l'habitude de voir : du thé japonais aromatisé. Benoit nous fait sentir quelques thés aromatisés à la patate douce, au raisin, « La France » à la poire, mocha. Ce qui est surprenant, c'est que ça ne sent pas le synthétique ! On a même le privilège de goûter quelques thés dont le préféré de Benoit.

On a retrouvé Gusteau de Ratatouille !
Le patron est arrivé un peu après. Sacré personnage ! Un lyonnais expatrié et fier de ses origines (comme tous les lyonnais, non ?). Quel fou rire quand on lui a dit qu'en France, il y a du thé « spécial infusion à froid ». En réalité, tous les thés peuvent s’infuser à froid. Vous le saviez ? Raaaaah merci le marketing !

On quitte la boutique avec quelques achats et on rejoint le quartier de Kappabashi sur les conseils de Stéphane (M. Le boss). Il nous a fortement déconseillé d'aller à Ryugoku, le quartier où se trouve la majorité des écuries de sumo. En ce moment, c'est le grand remue-méninges dans le monde du sumo à cause d'un récent scandale. Plutôt semaine prochaine ! 

Balade à Kappabashi, quartier commerçant mais beaucoup plus ancien avec des boutiques de cuisines, de plats en plastiques qu'on retrouve à l'entrée des resto (hors de prix !), des déco vieillottes/traditionnelles. C'est rigolo de voir Benoit converser en japonais avec les gérants des boutiques.

Ceux-ci ne se mangent pas !


Ca nous suffit pour foncer dans le resto
On s'arrête dans une sorte d'Izakaya pour le repas de midi, recommandé par des sumotori d'après l'affiche à l'entrée. On voit plein de photos de lutteurs dans l'escalier et on « kyatte » devant notre chouchou Takayasu (petit surnom : Nounours). De la viande grillée à partager, des beignets vapeur chinois, des concombres à tremper dans la pâte miso… Umai ! (Trop bon). On se régale même si l'addition pique un peu. 

Ah ! J'ai oublié de vous dire… on était par terre sur des tatamis, « à la japonaise ». Oh my god… Nous pauvres européens peu souples. Ambiance très familiale et chaleureuse. Avec Benoit, on a fait un « Wasabi challenge ». Je vous laisse deviner ;-)

A la japonaise. Ouille !

Après le repas, Damien et moi faisons les yeux de chat potté à Benoit pour retourner à Kichijôji, le quartier où il vit. Balade à travers les boutiques en tout genre (figurines, déco, cd d'occasion,…) Benoit nous abandonne quelques minutes pour souhaiter la bonne année à la salle de Pachinko où il a l’habitude d'aller. C'est une pratique assez courante d'après ce que je constate (de souhaiter la bonne année comme ça, pas le Pachinko… quoi que… les deux, en fait).

Et tu tapes, tapes, tapes ce refrain qui te plait !
On passe dans une salle de jeu où les garçons essayent (en vain) de me gagner une peluche au UFO catcher. Ensuite, on s'éclate à taper en rythme sur des taiko (tambours japonais, vous vous souvenez ?). On connait très peu de chansons donc difficile d'être bien dans le rythme. Heureusement pour moi, il y avait un générique d'une série japonaise que j'aime beaucoup. 

Il est un peu tôt, nous n'avons pas très faim mais nous rêvons de retourner dans le tout petit resto d'okonomiyaki que Benoit nous avait fait découvrir il y a 4 ans. On se souvient encore de la gentillesse de la gérante et des plats délicieux qu'elle nous a servi. Benoit nous explique que le patron a son caractère et que ça arrive qu'il refoule les têtes inconnues. Heureusement, nous sommes avec un habitué.

Rebelote !
Petite place tranquille dans le fond du resto… sur les tatamis. NOOOOON ! Rebelote, on enlève nos chaussures et on s'installe. Céline et moi goûtons un sake japonais excellent. Le repas commence avec un cadeau du chef (surnommé Master), du tofu assaisonné, puis deux tranches de patates douces grillées. On commande de petits poissons grillés mais que nous devons griller nous même… Master affirme que c'est simple. Et bien on s'en est pas trop mal sorti ! Obaa-chan (mamie) nous explique que nous pouvons tout manger, même la tête. La table à côté rigole et confirme ses dires. Ok ! Challenge relevé ! 

Le plat principal : les okonomiyaki au porc et aux fruits de mer que… nous cuisinons nous même ! ENCORE !? Mais on n'est pas cuisiniers ! Ca se passe comme ça ici. Bien… avec mes conseils de Benoit, on arrive à faire deux beaux (et très bons) okonomiyaki. Les hommes filent au comptoir se dégourdir les jambes. Pendant ce temps-là, Obaa-chan et Master nous offrent des « Kamome Tamago » avec une tasse de thé. Ce sont des gâteaux japonais en forme d'œuf et fourrés de pâte de haricot. Super bon !

Avant cuisson...
... après cuisson :)
Master et Obaa-chan
Quelques minutes après, voilà qu'Obaa-chan nous ramène encore quelque chose à manger ! Impossible ! Notre ventre est plein mais on ne peut pas refuser… cette fois-ci, c'est une sorte de surimi assaisonné par Master avec du wasabi. Ca pique mais c'est bon. Obaa-chan essaye de me parler mais je comprends peu et fais de grosses fautes de grammaire et de vocabulaire. (Oui, moi je ne bois pas du thé, je le mange… oups…). La soirée n'en reste pas moins exceptionnelle, inoubliable avec des gens formidables. C'est ce genre de souvenirs qu'on aime garder et ressasser.

It's time to go home. Good night.


Photo bonus :
Nicky Larson ne craint personne mais fait des pubs pour un manga café !

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