jeudi 25 septembre 2025

Jour 5 : Le service à la japonaise

Qui ferait ça chez nous ? 

Journée pluvieuse à l’horizon et météo changeante en fonction des applications. On s’arme de nos parapluies après un petit déjeuner copieux et on se dirige vers le château de Kôchi. En chemin, on tombe sur un petit maraicher tenu par un couple et Damien est tenté par un nashi, un fruit qu’on trouve qu’au Japon, qui ressemble à une grosse pomme mais au goût et à la texture plus proches d’une poire. La vendeuse nous propose de couper le fruit pour qu’on puisse le manger en chemin. Elle prend le temps de d’éplucher et de découper en quartier puis nous le rend avec 4 cure-dents. A-DO-RA-BLE ! Quel sens du service.

Y a du boulot ;)

Arrivés devant le château, il flotte encore plus… Nous changeons de plan et décidons de faire d’abord le musée du château en croisant les doigts pour que la météo se calme. L’avantage, c’est qu’il existe un billet combiné avec le château et le musée donc que nous les fassions d’en un sens ou un autre n’a que peu d’importance.

Le musée est très bien fait, y compris pour les touristes. Beaucoup d’explications et un audioguide sont en anglais. Je ne comprends malheureusement pas tout mais Damien et Antoine complètent avec les informations les plus importantes. Le musée montre beaucoup de vieux documents, des maquettes du château… Ce que j’adore au Japon, c’est qu’après la visite, il y a toujours un espace plus ludique. Ici, nous avons pu tester la calligraphie et une carte postale d’un kimono faite à l’aide de tampons successifs de diverses couleurs. Le rendu est franchement pas si mal en plus ! Ca permet de ressortir avec des souvenirs (gratuits qui plus est).

Une terrasse donne une belle vue sur le château, dommage que la pluie ne s’arrête toujours pas… On voit défiler plusieurs classes d’écoliers (primaire je dirai) nous saluant gaiement de leur meilleur « hello » et fiers dès que nous leur répondons. Encore un petit quelque chose qui se perd dans les grandes villes et que nous n’avions plus retrouvé sur nos derniers voyages.  

Un Biergarten japonais

Le temps devait être plus clément l’après-midi donc nous décidons de rejoindre une sorte de marché culinaire couvert. Ca m’a fait un peu penser aux « biergarten » allemands pour l’aspect très convivial. Des tables sont installées au centre du hangar et les stands de trucs à manger (en tout genre), sont tout autour. Et là, mes amis, quel régal. Des Gyoza, des bières pression, des jakoten (gâteaux de poisson frits), des tataki de bonite (la spécialité de Kôchi), des tatakis d’anguilles et des beignets de poulpe. Vous avez aussi l’eau à la bouche ? Moi, ça revient qu’à y repenser. L’endroit est vraiment très sympa, conviviale et en plus, c’est bon ! Et même pas si cher que ça, cela nous revient à environ 10€ par personne.

Hmmmm Katsuo no tataki !

Ce n'est plus que le donjon, mais c'est impressionnant.

Après un repas pittoresque des plus agréables, nous voilà (enfin !) devant l’entrée du château avec une pluie en pleine sieste. Pendant le tour de l’extérieur du château, encore quelques rencontres sympathiques avec, pour exemple, un hongkongais qui voyage à travers le monde depuis qu’il est en retraite. Maintenant, vient l’intérieur. En chaussette, s’il vous plait ! Nous laissons nos chaussures à l’entrée, comme le veut la coutume japonaise. Ne salissons pas les beaux tatamis 😉 c’est très courant au Japon. Tous les temples et les châteaux, à ma connaissance, se visitent sans chaussures. C’est rigolo de voir ces enchainements de pièces, on s’imagine la vie féodale de la cour.

Kôchi vue d'en haut

On grimpe, on grimpe, on grimpe parmi les étages pour se retrouver tout en haut du château avec une vue imprenable sur Kôchi. Les montagnes sont prises dans un brouillard, on dirait que les nuages sont fabriqués par le sommet !

En sortant, Céline constate qu’elle a oublié son téléphone quelque part à l’intérieur, elle retourne donc à la hâte avec Damien. Qui est-ce qu’on ne voit pas accourir vers Antoine et moi ? Une des vendeuses avec le fameux téléphone dans les mains. Comment ont-ils su qu’il appartenait aux gaijin ? (étranger en japonais). Aucune idée. Mais je vous ai déjà parlé du service à la japonaise, cela ne devrait maintenant plus vraiment vous surprendre.

Où sommes nous ? 

Petite pause sur le chemin du retour dans un café appelé « Mephistopheles ». Ambiance très particulière mélangeant cabinet de curiosités, club anglais du 19ème, peintures très « lovecraftiennes » sur fonds de musique classique. On déguste un café et une pâtisserie avec plaisir et on se voit offrir une tasse de thé japonais. Tellement adorable ! (C’est moi ou je me répète ? )

Allez, l’heure est arrivée de ranger nos valises et préparer notre dernière demi-journée à Shikoku le lendemain. Nous repartons déjà  Ces quelques jours sont passés tellement vite…

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