Jour 2 : Le lundi au soleil

Premier petit déjeuner japonais à l’horizon. On a plutôt bien géré le décalage horaire (pour le moment…) et on se dirige vers la salle avec impatience et curiosité. C’est toujours un moment sympa de découvrir les petits déj dans les hôtels.

Je ne peux m’empêcher de repenser à mon tout premier repas au Japon il y a plus de 10ans. Aujourd’hui, tout est différent. Je me jette goulument sur du poisson grillé, des prunes salées, des Udon en soupe et autres plats typiques d’ici.

Aperçu du Ritsurin Koen

Très belle journée de prévue donc nous en profitons pour faire le jardin le plus réputé de Shikoku : le Ritsurin koen. Pins, étendues d’eau, ponts, quelques maisons, un dédale d’allées. Tout pour nous plaire ! Le jardin semble, comme beaucoup d’autres, complètement isolé de la ville. Pourtant, on est en plein dedans, mais coupé du monde par toute cette végétation. Calme, tranquillité, sérénité… Je pourrai trouver des milliers de synonymes mais aucun ne reflète réellement ce que nous pouvons ressentir sur le moment.

Nous avons passé un temps fou à photographier M. Héron, maître du royaume, ses amies les tortues, ainsi que quelques fleurs de  nénuphars réticentes à quitter l’été. Les couleurs d’automne pointent timidement le bout de leur nez, nous sommes un peu tôt dans la saison. Ce jardin doit tellement être magnifique avec les couleurs orangées !

Maître héron sur son arbre perché

Il est l’heure de manger, Shikoku est connu pour ses Udon (grosses nouilles comme des spaghettis très épais) donc nous usons avec facilité de Trip Advisor et Google map pour nous retrouver dans un petit boui-boui perdu. Ca ressemble un peu à une cantine mais c’était très bon. La qualité des ingrédients est indéniable.

En attendant le bus

Nous voilà repus, heureux, près à rejoindre le mont Yashima. En bus ? En Train ? Un mélange des deux ? Rien n’est clair ! On demande notre chemin (heureusement que Damien se débrouille en japonais), on se perd, on fait demi-tour, on cherche un arrêt de bus… il passe dans 1h. On décide du coup, d’y aller à pied (plutôt que d’attendre à un arrêt de bus sans rien autour). Allez, zou ! On marche… le long de la route (de montagne !) avec un simple marquage au sol et entre 30 à 50cm de large par moment… On ne le sent pas. Vraiment pas. L’instinct de survie surement. Donc, on rebrousse chemin et on prend une glace en attendant le bus initial !

La vue du bus est époustouflante ! Imaginez un peu ce mélange de montagne, de mer (la mer intérieure de Seto), de ville, le tout sous un soleil de début d’automne.

Yashima-ji

Nous arrivons devant le temple Yashima-ji : quelques bâtiments, tori, lave-main, arbre à porte-bonheur. Rien de fondamentalement différent de ce que nous avons déjà vu dans nos précédents voyages mais il était tout de même très sympa à faire.

Il offre surtout un panorama exceptionnel quelques mètres plus loin. La vue est tout simplement imprenable. Dommage pour le soleil déclinant de fin d’après-midi, nos photos ont été mises à mal par le contre-jour. On gardera tout ça dans notre tête. Qu’est-ce qu’on a adoré ce moment « slow life », la bouille au soleil devant un spectacle spectaculaire !

 

On surplombe Takamatsu

Le timing est malheureusement serré pour attraper le dernier bus de la journée donc nous ne finissons pas tout. J’ai quand même le temps de photographier les félins du temple… Toujours aussi peu loquaces et câlins ces « neko » japonais mais comme le Japon a un souci de tiques cette année amenant des maladies graves (fièvre hémorragiques… rien que ça), j’ai promis à Monsieur de ne pas me ruer sur les mammifères poilus cette fois-ci.

La gargote 

Dernier moment mémorable de la journée, une fois sur Takamatsu. Bières locales prises dans une gargote, près des embarcadères, face à la mer. Petit moment de détente entre amis en attendant le coucher du soleil et l’allumage du phare. Bon… soyons honnêtes, étant habitués aux phares bretons, celui-là nous semblait un peu fade mais le moment fut des plus agréables pour clôturer cette première « vraie » journée en terres nippones. 

 

 

Après l'effort, le réconfort