Pour une fois, je laisse Damien vous raconter notre journée ^_^
Après
un petit déjeuner japonais à l’hôtel nous décidons d’aller voir le Kanda
Matsuri, un festival qui a lieu tous les 2 ou 4 ans et dont un magnifique
défilé aurait lieu le Samedi. Vu la quantité d’informations que l’on trouve sur
internet, on décide de demander au personnel de l’hôtel. Une demie heure plus
tard, on repart avec un plan imprimé pour s’y rendre (alors qu’on connaissait
déjà l’itinéraire) et pas de réponses à nos questions ‘-_- C’est un festival
fantôme :D En parlant de fantôme, les rues et les stations de métro le
samedi matin sont désertiques, même dans le métro il n’y a pas grand monde, à
part un salaryman couché sur 3 places assises, endormi, cela nous change de
leur discipline exemplaire. A part lui, quelques locaux insomniaques. Lol.
Détails du Yushima Seido |
Arrivés au Kanda-Myojin (on vous
en a déjà parlé le jour 2, faut suivre hein ?), des personnes sont en
train de préparer l’endroit, c’est plutôt bon signe, cela veut dire qu’il y
aura quelque chose… mais pas maintenant. Nous en profitons pour visiter le
sanctuaire Yushima Seido, de l’autre côté de la rue, et ouvert cette fois-ci.
Malgré quelques travaux, le jardin intérieur et les différents bâtiments et
annexes sont très jolis. Il y a énormément de détails. Ensuite direction le
Yushima Tenmangu, on fait notre journée temple ! lol. Plus sérieusement,
on l’a déjà loupé 2 fois, maintenant qu’on a un peu de temps (et qu’on est dans
le coin), autant y aller ! On arrive comme un cheveu sur la soupe au
temple, il y avait des mariages shintoïstes… On enfile notre tenue de
camouflage et on admire discrètement sans prendre de photos. La mariée est en
robe blanche avec une grande capuche ronde sur la tête, le marié est en haut de
kimono avec un hakama (pantalon traditionnel), les demoiselles d’honneur en
kimono… c’est beau ! Pour la petite histoire, les mariés partent en
voiture et le reste des invités en taxi =)
Détails du Yushima Tenmangu :D |
Des touristes croisés au hasard XD |
Pour rester dans la thématique de
la journée, direction Asakusa. Première fois que l’on arrive dans un quartier
si touristique, c’est noir de monde. A peine sortis du métro on nous propose
des visites guidées, un tour en pousse-pousse, de manger ci ou çà… bref le
genre d’endroit qui a tendance à nous rebuter. Mais il ne faut pas s’arrêter à
ça, la Kaminarimon (porte qui se trouve traditionnellement au début de l’accès
à un sanctuaire) nous montre le chemin vers le fameux Senso-Jî. On nous propose
spontanément de nous prendre en photo devant la porte, ce qu’on accepte
volontiers. Je m’attendais à ce qu’on nous demande quelque chose mais ce n’est
pas le genre de la maison, on a seulement échangé quelques mots en anglais (si
jamais les Français passent pour des radins c’est qu’on aurait dû lui donner
quelque chose :D).
Nakamise-dori |
Pour arriver au temple il faut passer par la Nakamise,
rue pleine de boutiques dans des bâtiments traditionnels mais dont les
boutiques vendent beaucoup de souvenirs à touristes. On nous interpelle, encore,
cette fois pour savoir si on connait la cérémonie du thé et si on est intéressé
par celle-ci. Allez hop, on prend rendez-vous pour cette animation découverte.
En attendant, on fait un tour rapide du Senso-Jî, de la pagode aux 5 étages et
du sanctuaire Asakusa Jinja. A noter, nous avons vu les premières
représentations de Bouddha depuis que nous sommes arrivés à Tôkyô. On y
reviendra en semaine quand il y aura moins de monde.
Senso-ji et la pagode à 5 étages |
Pour le repas de midi, nous
faisons confiance au « Guide du routard », nous allons au
Maguro-Bito, un restaurant spécialisé dans les sushi. Les produits sont frais,
très frais. Certains poissons, crustacés et autres mollusques nageaient encore
sous nos yeux. Les plats sont disposés sur un tapis roulant, les personnes sont
assises côte-à-côte et se servent directement. On paye à l’assiette, le prix
étant défini par sa couleur. Anecdote rigolote : ils ont un système qui
leur permet de scanner les piles d’assiettes et de calculer directement l’addition,
et sans faute ! Ce restaurant est excellent, un énorme coup de cœur pour
les sushi aux anguilles de mer (anago sushi) et les fraises locales de saison.
Voilà l’heure de la cérémonie du
thé. Après avoir fait 3 fois le tour du pâté de maison et pris du retard, nous
nous rendons compte que c’était juste en face du restaurant ‘-_- On nous
attendait, on devait être 4, finalement on ne sera que tous les 2. Tout se
passe en anglais, ce qui est pratique pour mieux comprendre les étapes de la
cérémonie. Dans un second temps, c’est à notre tour de faire du thé. Je passe
en premier et à priori, je manque un peu d’énergie pour mélanger le thé à l’eau
à l’aide du fouet. Du côté de Laurine, aucun souci, elle mélange très bien,
elle en a même été félicitée, par contre, elle a mis de l’eau partout. Lol
C’était un moment de pur bonheur en plein dans le Japon traditionnel.
Mariage shintoïste au Kanda Myôjin |
Nous repartons au Kanda Myôjin en
espérant que les festivités aient commencées. Sur place, il y a de nouveau des
mariés, c’est l’heure de la photo de famille. Tout est réglé à la perfection,
de la position des personnes au moindre pli dans les habits. Par contre, à part
des groupes de Taiko (tambours traditionnels japonais) et quelques locaux, il
n’y a pas la moindre trace d’un grand festival ! Avons-nous loupé le
défilé, nous ne le saurons pas mais nous avons eu la chance d’assister à des représentations
de Taiko où la musique a autant d’importance que la gestuelle. Tout simplement
génial. Vint ensuite de la musique japonaise plus traditionnelle,
malheureusement celle-ci n’a pas réussi à accrocher le public qui est parti
après le Taiko. Voyant qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre, nous avons fait
de même.
Les énergiques joueurs de Taiko |
Le sanctuaire abandonné... |
N’ayant plus trop le temps de
visiter un quartier riche en monument, nous sommes allés à la Tour de Tôkyô. Le
cadre est moins romantique que celui de la Tour Eiffel à Paris. A ce qu’il
parait, il faut la faire de nuit mais nous n’avions pas l’intention d’attendre.
A part des artistes de rue et une interminable file d’attente, rien de notable.
En cherchant le sanctuaire
Zozojî, non loin de la Tour, nous sommes arrivés à un temple qui donnait
l’impression d’être à l’abandon, une aura étrange s’en dégageait. En fait, on
s’était trompé de chemin (ndLaurine : oooh ça va hein !), mais ça
tombe bien, vu l’heure on se serait retrouvé devant une porte close.
La Tour Eff... euh... de Tôkyô |
Ne voulant en rien arrêter cette
journée déjà très chargée, nous sommes allés à Roppongi Hills, un fameux complexe
« loisirs, habitations, travail » qui se trouvait à quelques stations
d’ici. On arrive directement dans le futur, avec la Mori Tower, immense
building qui surplombe le quartier et ses tonnes de magasins. (À condition
d’aimer le luxe). Il y avait une sorte d’expo temporaire pour la promotion de
chaussures Nike, avec des animations interactives telles que : un jeu avec
détection de mouvements, des sons et lumières qui réagissent suivant la manière
dont on bouge la chaussure, etc. Point réellement notable, j’entends au loin
des cris de groupies. Bizarre pour ces habitants si conventionnels ! Je
laisse le plaisir à Laurine de vous expliquer ce qui se passait.
Mais qu’est-ce que ces cris
peuvent bien cacher ? On se dirige donc, curieux, vers le bruit. NOOON ça
n’est pas possible ! Il y a quelques mètres plus bas, à l’occasion de la
sortie du film « Dark Shadow » une interview retranscrite sur grand
écran de… JOHNNY DEPP !!! Je n’en crois pas mes yeux, pourtant c’est bien
lui. Bref, merveilleux hasard que de se retrouver à des milliers de km de la
maison et d’assister à ce spectacle. Souvenir inoubliable.
A deux doigts d’une crise
cardiaque et incapable de profiter de quoi que ce soit d’autre (j’exagère un
peu… juste pour l’histoire la crise cardiaque), on décide de rentrer manger.
Près de notre hôtel, il y a un restaurant spécialisé dans les brochettes. Nous
sommes accueillis bruyamment par TOUS les serveurs, les uns après les autres
(même le cuistot nous a souhaité la bienvenue), on s’installe parmi les japonais.
A croire que les touristes ne viennent pas dans ce restaurant. On goûte
certaines brochettes enrobées de panure qu’on trempe dans une boîte remplie de
sauce (pas très hygiénique O_o), un peu déçus de ne pas trouver de
« yakitori ». Un couple de japonais d’une table voisine, nous
accoste en nous demandant si nous aimons les yakitori… ils étaient au verso du
menu ‘-_- (Oui, vous pouvez le dire, nous sommes des boulets !) Surprise
totale, ils nous offrent un assortiment de 6 brochettes, certaines grillées au
poivre, d’autre avec une sauce. Lorsque Damien leur propose de leur offrir
quelque chose à boire, pour les remercier, ils répondent « non merci,
profitez du Japon ! » O_O HALLUCINANT !! D’ailleurs, elles
étaient délicieuses, certes à la viande. Ce n’était pas le moment pour Damien
de faire la fine bouche. Puis selon un principe bouddhiste, on ne refuse pas ce
que l’on nous offre !
Retour à l’hôtel, la tête dans
les nuages. On sent déjà que le retour en France sera difficile…
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