jeudi 11 juillet 2019

Jour 11 : Immersion dans l’Histoire d’Hokkaido

Il y a vraiment des distributeurs partout !
Aujourd’hui est un jour critique ! Nous avons calculé ce que nus devons laver comme vêtements pour finir le voyage. Le sac est prêt et la laverie repérée depuis la veille dans les locaux d’un capsule hotel, sur les conseils du personnel de notre hotel (beaucoup moins cher que leur service de laverie, ils ont un sens du commerce inversement proportionnel à leur sens du service !). On arrive à l’établissement après un petit déjeuner copieux. Chose curieuse, les Japonais ne mangent vraiment pas sucré le matin, les viennoiseries ont peu de succès. On enlève nos chaussures à l’entrée, on récupère gratuitement de la lessive à l’accueil et on rejoint la pièce. Quelques indications en anglais nous aident à lancer la machine. 30 minutes de lavage pour 300 yens (environ 2,50€). C’est rigolo comme expérience, on se sent un peu plus Japonais, surtout un peu plus débrouillards :D

 

Attention, ça pique !
Après avoir déposé le linge dans notre chambre, on file au jardin botanique. Damien n’était pas plus emballé que ça, mais j’aime les plantes donc il accepte de venir avec parce qu’il est fantastique XD (ce n’est plus Laurine qui écrit :p). Je m’attendais à un petit bâtiment mais en réalité le jardin est très grand et regroupe beaucoup de choses. Des plantes tropicales, des cactus, des plantes carnivores, une roseraie, des plantes plus communes de la région, des plantes alpines, etc... Un effort a été fait dans l’arrangement des plantes pour créer des paysages.

Aménagement des plantes

Tenue traditionnelle ainoue
Dans l’enceinte du jardin il y a même plusieurs musées (ou plutôt des expositions). Nous en avons sélectionné 2 :
- un musée regroupant de animaux empaillés de la région (oiseaux, tortues, petits et gros mammifères). Je n’aime pas savoir que ce ne sont pas des peluches, qu’ils étaient vivants avant d’être empaillés et mis sous vitrine, même si je dois reconnaître que tout ceci est super intéressant et enrichissant (je ne savais pas que les hermines étaient si petites :o )
- un musée présentant quelques outils de pêche et de chasse, des habits, des ustensiles, des bijoux de la culture aïnoue. Ce peuple me fait beaucoup penser aux Esquimaux et ce petit aperçu de leur culture me donne envie d’en savoir plus. Je ne m’attendais pas à autant de richesse dans les détails (broderies sur les vêtements, gravures sur les outils, etc...).

Nous sortons du jardin 2 heures plus tard et encore, nous n’avons pas tout fait, mais un autre «musée» nous attend. Le timing ne nous permet pas d’y passer plus de temps malheureusement. Quoi qu’il en soit, je le recommande vivement à tous ceux qui aiment les plantes (surtout pour moins de 4€ par personne). Nous nous dirigeons ensuite vers le village historique d’Hokkaido, à l’autre bout de la ville. Sur le chemin on s’arrête dans un restaurant Ootoya où on se régale d’une salade avec des karaage (enfin des légumes !!!). Et après... ce fut un peu laborieux de trouver le bon arrêt de bus. Au final on loupe le bus à quelques minutes près. Le prochain (et le dernier) est dans 30 minutes. Ca risque de faire un peu limite pour le village mais tant pis on tente quand même.
Plante carnivore ? cactus ? ou monstre ?

L'entrée du village
Le bus nous lâche pile devant l’entrée du village qui est une réplique de l’ancienne gare de Sapporo. Le bâtiment fait penser à certaines maisons américaines. Curieux ! La demoiselle de l’accueil nous donne le plan du village accompagné d’une traduction... en Français ! Ca, ça va vraiment être pratique. On entre dans le village en traversant ce bâtiment à l’allure américaine, les yeux un peu rivés sur les explications françaises. On s’attendait tous les deux à une reproduction d’un village Aïnou... Ah non, pas du tout du tout ! Il s’agit de bâtiments datant de la fin du 19ème, période de colonisation japonaise en Hokkaido. Ils ne mentionnent même pas une seule fois les Aïnous ! (ils ont bien colonisé quelque chose, non ?!?)

Reproduction d'une quincaillerie
Un peu déçus de prime abord, on se concentre quand même sur ce que nous avons sous les yeux. Un village entier a été reproduit en 4 parties : la ville, la ferme, la montagne et le village de pêcheurs. Certains bâtiments ne sont pas des répliques mais les vrais d’époque, démontés et remontés dans le village. Ils datent de 1870 à 1930 environ. Certains peuvent également être visités (la plupart à vrai dire) et possèdent des répliques d’ustensiles, de produits ou même de vrais outils d’époque ! (Un peu comme l’Ecomusée).

Restaurant-bar et relais
Le travail effectué sur ce village est bluffant et nous immerge complètement dans les différents corps de métier et leur histoire. On en apprend plus sur la colonisation. Le village est vraiment très intéressant sur beaucoup de points. La différence entre les bâtiments, selon les époques et les inspirations de l’architecte (souvent sa région d’origine), est remarquable. On n’aurait pas rechigné sur une heure de rab. Avec tout ça, on comprend mieux aussi pourquoi Hokkaido semble plus récent et parfois aussi moins «japonais». Après tout, la région s’est construite il y a moins de 150 ans, avec parfois une inspiration américaine.
Ferme à l'américaine

E.T.... téléphone.... curry
On retourne en bus et métro jusqu’à Sapporo. Pour notre dernier soir, on voulait tester une spécialité culinaire (encore une !!!) : la soupe au curry japonais. On regarde sur internet quels sont les bons resto de soupe curry à Sapporo. Il y en a 2 du top 5 dans le coin, mais nous décidons d’aller à celui à 2 rues de l’hôtel que nous avons repéré la veille (il y avait un E.T. taille réelle devant la porte, trop kitsch :D ). On entre... il n’y a pas de client. On s’installe à une table dans ce restaurant où passe de la musique jazzy et française, genre années 70.

Nos plats arrivent... littéralement, une soupe au curry avec de gros morceaux de légumes (patate douce, aubergine, carottes). Damien a choisi une base légèrement épicée, moi la version classique. Surprenant (mais terriblement délicieux), dans ma soupe, il y a des herbes de Provence ! Le plat est bien différent des curry japonais classiques. Personnellement je préfère, et de loin, la soupe au curry.
Ne pas se fier à la présentation
Personne d’autre n’est rentré dans le restaurant. C’est dommage, car même s’il ne paie pas de mine, il est vraiment délicieux. Seule la timidité excessive, et presque impolie, de la serveuse nous met un peu mal à l’aise. Allez zou, retour à l’hôtel pour préparer les valises, Sapporo va vraiment nous manquer !

Photo bonus :

Plus besoin de s'embêter à chercher des trèfles à 4 feuilles !

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