mardi 9 juillet 2019

Jour 9 : Attention aux ours !

Dodo un peu chaotique pour ma part, les futons ne devaient pas être de super qualité. Damien se réveille tôt et part profiter des onsen une dernière fois. Une fois revenu, on se dirige tous les deux vers la salle du petit-déjeuner. J’ai oublié de vous dire hier que la salle s’appelle «Bonjour». C’est tellement drôle de les entendre le prononcer :) Comme la veille, un buffet immense nous attend. On prend un peu de tout, du salé et du sucré, avant de préparer nos valises et de quitter l’établissement.

On avait repéré la veille à l’office du tourisme des casiers pour mettre les valises. On a l’intention d’y laisser nos bagages pour profiter de la journée. Les casiers sont trop petits pour nos valises, mais nous pouvons les laisser moyennant quelques yens dans les bureaux de l’office de tourisme. Gentiment, la personne de l’office du tourisme nous facture que 2 bagages sur 3.

La rivière Soun
Le programme aujourd’hui est d’aller voir 2 cascades, l’une à côté de l’autre, puis des structures rocheuses remarquables. On longe la rivière pour rejoindre les cascades. La rivière est très jolie et assez agitée. Par contre, il fait horriblement chaud ! On pensait qu’il ferait plus frais en montagne, mais aujourd’hui les nuages se font plus rares que la veille.

On arrive (en nage) aux cascades. Les premières s’appellent Ryuusei no taki (cascades de l’étoile filante), les secondes Ginga no taki (cascades de la voie lactée). Le point de vue est fait pour qu’on reparte avec des photos souvenir. Ce que je trouve dommage, ce qui casse un peu le côté magique de la nature, c’est cet immense parking à bus qui déversent les touristes.
Cascades de l'étoile filante
Cascades de la voie lactée

Attention aux ours
On profite un peu de la vue avant de se diriger vers un sentier de montagne qui nous permet d’accéder à de meilleurs points de vue sur les cascades, plus hauts dans la montagne. Encore un panneau «attention aux ours»... On y va ? On n’y va pas ? Je laisse Damien choisir, c’est lui le plus méfiant de nous deux. Ok on tente ! Le chemin Saoubakudai est escarpé et pas vraiment entretenu. On voit la différence avec les chemins de randonnée en France. Ici on se bat un peu sur un sentier de 30cm de large qui grimpe bien, avec des planches de bois pas très fraîches et à moitié défoncées par endroit.

Les cascades vues de la montagne
La chaleur (et l’effort, avouons-le) me casse. On s’arrête à mi-chemin au niveau du premier point de vue. Le paysage est magnifique, on a l’impression d’être perdus au milieu de la forêt (seulement une impression ?). Damien prend quelques photos, je me repose en profitant de la vue avant de décider de la suite de la balade. Finalement, pour moi il n’était pas question de continuer (coup de chaud à l’horizon), et Damien ne souhaite pas me laisser «seule» avec les ours le temps de faire l’aller-retour (plus de 30 minutes en comptant l’arrêt photo), ou peut-être avait-il peur, lui, de se retrouver face aux ours ? Personnellement, je préfère le voir en preux chevalier inquiet de ma sécurité ;)

Nous redescendons sur la route un peu sur le qui-vive, écoutant les bruits de la forêt. En-bas, de petits stands de type maraîcher vendent des tranches de melon. Elles ont l’air tellement juteuses. Malgré le prix beaucoup plus élevé qu’en France (3,5€ le huitième de melon) on craque et... c’est un délice ! Sucré, juteux, rafraîchissant, on s’en lèche les babines.

Nous continuons de suivre la rivière pour rejoindre kobako (petite boite) la première des structures rocheuses. On se retrouve devant une barrière : accès fermé ! Le tunnel routier parallèle est interdit aux piétons. Que faire ? Il nous reste l’option des taxis aperçus près des bus, mais nous n’avons aucune certitude d’en trouver de l’autre côté pour revenir... Dommage, nous ne pouvons prendre le risque d’être coincés (Damien : dois-je vous rappeler la fréquence des bus). Décidément, Hokkaido est vraiment plus pratique à visiter lorsqu’on a une voiture.

Re attention aux ours :D
Changement de plan : on se dirige vers le centre-ville de Sounkyo pour prendre un repas rapide et revenir sur Sapporo plus tôt que prévu. Sur le chemin nous voyons encore des panneaux «attention aux ours». Mais il y en a tant que ça ?!? Vu la chaleur, on se rabat sur des soba froides (nouilles de sarrasin) et une bière bien fraîche. Ca fait du bien !

Un repas rafraîchissant

Odori, un dimanche
Retour en bus vers Asahikawa. Nous sommes seuls avec le chauffeur quasiment jusqu’à la grande ville. 4 heures de bus et quelques siestes plus tard, nous revoilà à Sapporo. L’hôtel choisi est très bien placé, proche du parc Odori et du quartier Susukino (cf jours précédents). En se rendant à l’hôtel nous traversons le parc Odori, véritable cœur de la ville, où les gens profitent du beau temps estival en ce dimanche après-midi. Nous croisons des familles, des promeneurs, des skateurs (même si c’est interdit ! roh !), cela nous rappelle le parc Yoyogi, le dimanche à Tokyo. Nous apprécions tous deux l’aspect vivant du parc et le bonheur qui s’en dégage.


Pas mal, la vue de la chambre :)
Damien m’assure avoir compris comment fonctionnent les adresses à Sapporo (quadrillage à l’américaine). Nous arrivons «au bon endroit» mais pas d’hôtel... Après avoir fait le tour du pâté de maison, nous demandons notre chemin. L’hôtel était juste de l’autre côté de la route -_-’ Arrivés à l’hôtel, on admire la vue impressionnante du dixième et dernier étage. La chambre est petite et fonctionnelle. Que demander de plus ? Un lit un poil plus grand peut-être, il doit faire 1 mètre 20 de large, on n’est plus habitués !

 
On ressort manger après une petite pause. Ce soir, je veux manger des yakitori (brochettes). On traverse la galerie commerciale Tanukikojidori qui offre un bon nombre de magasins, restaurants, bars, hôtels et loisirs : on devrait trouver mon bonheur :p Chose faite, ou presque : c’est un izakaya, restaurant convivial où l’on commande petit plat par petit plat (brochettes, fritures, salades, pickles). On sait d’avance que ça va nous coûter cher, contrairement à ce que l’on fait d’habitude.

Damien essaie de faire comprendre à la serveuse, qui ne parle pas un mot d’anglais, que leur carte anglaise comporte des erreurs de traduction. La pauvre fut super intimidée par Damien. J’ai réussi à la détendre un peu en commandant les plats moi-même (sous les indications de Damien). De femme à femme, ça passe un peu mieux ! Ce qui me fait rire, c’est que quand on a affaire à un serveur, très souvent, il ignore la demoiselle de la table et ne parle qu’en regardant l’homme. Et inversement. 

Que d'excès !

La galerie Tanukikoji
On sort tard du resto et on se balade pour une session photo nocturne. Il est plus de 22h, c’est fou comme l’ambiance de la ville a changé. Dans le parc Odori, peu de lumière (dommage pour les photos !), mais skateurs, danseurs et basketteurs artistiques ont remplacé les promeneurs et familles.

Dans la galerie commerciale, les rideaux de fer descendent et des musiciens s’installent, seul ou en groupe, non pas pour trouver leur public mais pour répéter et passer un bon moment entre amis. On voit aussi apparaître les «diseurs de bonne aventure» qui lisent les lignes de la main. (Damien : Ca existe en vrai ? Je pensais que ça servait juste à nous aider à avancer quand on est bloqué dans les jeux vidéo).

Damien trouve enfin un endroit sympa pour les photos, quand sonne 23h et... tout s’éteint ! Je crois que la ville nous fait comprendre qu’il est temps d’aller se coucher !

Photo bonus :
Fleurs sauvages au bord de la rivière

Parce qu'elles sont trop jolies

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire