samedi 6 juillet 2019

Jour 7 : Orage, Ô désespoir

A la base nous devions faire Shirogane aujourd’hui et les fleurs de Furano dans quelques jours. D’après nos recherches plus approfondies de la veille, Shirogane ne semble vraiment pas long à faire, ou du moins pas de quoi occuper une journée. Comme on ne trouve pas de grand intérêt à passer une bonne partie de la journée à Asahikawa (le personnel de Ten to Ten avait raison!), nous regardons comment boucler Shirogane et Furano dans la même journée. C’est possible, mais il y a vraiment peu de bus (parfois 4 par jour seulement) et il ne faut pas se louper sur les horaires.

On les aura tous fait

Le trajet de bus est l’occasion de voir la vraie campagne japonaise. Des arrêts de bus pour 3 maisons, des champs à perte de vue et des montagnes au loin. Ca nous fait penser aux campagnes que l’on peut voir dans certains films d’animation (Studio Ghibli par exemple).

Les "moustaches blanches"
Descente du bus au terminus, Shirogane Onsen. Il n’y a pas à dire mais il faut quand même leur tirer les vers du nez pour avoir des informations sur les lieux touristiques. De là nous nous dirigeons vers Shirahige no taki (la cascade moustache blanche). La cascade n’est pas impressionnante de part sa puissance mais on aperçoit déjà la couleur bleue typique dans la rivière dans laquelle elle se jette. Damien repère un point de vue un peu plus haut et nous décidons d’y aller. Mais d’abord il faut affronter : un tunnel d’escaliers ! Une fois en haut on voit... rien ! Enfin si : de la verdure et des nuages à la place des sommets abruptes et enneigés promis par la table d’orientation... Tout ça pour ça !

Tout ça...

... pour ça !

La cascade Fudo
Pour aller de Shirogane Onsen à Shirogane Blue pond il y a 50 minutes de marche (c’est le conducteur du bus qui l’a dit). Comme de toute façon il n’y a pas de bus avant un bon bout de temps, nous décidons de le faire à pied. En plus sur le chemin il y a la cascade Fudo, nous faisons donc un petit crochet. La cascade est beaucoup plus puissante que Shirahige, mais moins accessible car en pleine forêt. Sur les bords du chemin il y a quelques statues à l’effigie de bouddhas et une plus grande statue avec des «offrandes» (bouteilles de bière, d’eau et fiole de saké). Damien avait l’impression d’être dans un cimetière.


Pas d'anglais, je crois qu'ils veulent se débarasser de nous !
Pour finir le trajet nous avons le choix entre deux itinéraires : soit nous longeons la route, soit par un sentier dans la forêt. Nous voulons tester par la forêt mais un panneau uniquement en Japonais interpelle Damien : faites attention aux ours. Il était aussi peu rassuré que moi avec le serpent l’autre jour. On fait quand même quelques pas sur le sentier, mais il devient très vite un chemin de fortune parmi les herbes hautes... Pas trop pour nous (Damien : surtout s’il y a des ours...). En plus le tonnerre gronde au loin et nous ne connaissons pas le temps de trajet. La route c’est plus sûr !

Paysage mystique
Nous voilà au Blue Pond. Changement d’ambiance, il y a un énorme parking avec des cars déversant les touristes (majoritairement Chinois). Dommage car l’endroit semble surnaturel, avec l’eau d’un bleu turquoise profond et les arbres morts plongés dedans. La couleur du lac change en fonction de la luminosité et des nuages, en plus d’être un vrai miroir. Cela reste malgré tout impressionnant à voir et nous avons profité du spectacle qu’il nous offre un bon moment (même s’il est assez petit et en évitant de se retrouver malencontreusement sur un selfie -_-’ ). Une glace plus tard (bleue elle aussi) nous attendons le bus, à un arrêt (logique) en plein milieu de la forêt, au bord de la route, sans renfoncement (ça, c’est moins logique et en plus dangereux, surtout quand il y a une bonne dizaine de personnes qui attend).

J'ai toujours pas compris le rapport avec le renard...

Ceci est un arrêt de bus

Quand il est 12h12 depuis plus d'une heure...
Biei nous sert de point de transfert entre Shirogane et Furano. Cela nous évite une heure de bus pour revenir sur Asahikawa. Ca devient une habitude, nous voilà déposé en plein coeur de la ville. Heureusement il y a un point d’information pour les touristes à côté de l’arrêt de bus. En réalité il s’agit d’un café où ils ne parlent pas un mot d’anglais, et quand on leur demande l’arrêt de bus pour Furano, ils nous indiquent l’arrêt d’où on vient... Nous nous dirigeons vers la gare et nous trouvons un vrai office de tourisme. Ils ne parlent pas plus anglais mais ont des fiches explicatives, donc on se comprend. Les informations en poche il nous reste un peu plus de 30 minutes pour manger. Défi relevé même si un peu stressant. En plus le repas était délicieux :)

Nous voilà parti pour Furano et devinez quoi ? On peut se brosser pour avoir des informations... La veille on avait vaguement vu qu’il fallait descendre à Nakafurano, alors, après avoir demandé confirmation au chauffeur, on y descend. Et là, rebelote ! Perdus au milieu de la ville, on suit un panneau office du tourisme qu’on ne trouvera jamais, à moins qu’il ne s’agisse du koban (commissariat de proximité) qui nous avait déjà servi de point d’information lors de précédents voyages. On entre : personne ! Il y a un petit panneau «Agent en patrouille, au besoin, appelez-nous». Ils sont sérieux ? Pas de panique, on va bien trouver des indications à la gare JR.


Le ciel nous tombe sur la tête !
Le temps d’y arriver il se met à flotter (vous vous souvenez les grondements de tonnerre du matin). Un orage éclate, on se fait rincer et la gare devient aussi notre abri. On en profite pour chopper des infos même si notre motivation en a pris un coup. Furano est réputé pour ces champs fleuris de toutes les couleurs, la ferme Tomita en est son étendard. Le prochain train vers la ferme est à 16h30, notre bus de retour (le seul) à 17h, et il est 15h30... Next. A pied il y a un peu moins de 2km mais il pleut des cordes. Next. En taxi ? D’après la dame qui nous renseigne à la gare il y en a toujours sauf... maintenant... Next. On décide donc d’aller voir les champs municipaux à 500m (histoire de ne pas être venus pour rien). On est trempé, les couleurs sont fades, mais il y a un panneau «Ferme Tomita 700m», c’est jouable, de toute façon on est déjà trempés.
Que vois-je? Que vois-je? du jaune, du rose, du vert
Sur place on s’attendait à voir des champs à perte de vue, mais finalement c’est assez concentré et certainement plus beau de loin que de près. Toutes les fleurs (dont la lavande qui est le cœur de la ferme) ne sont pas encore écloses, il pleut toujours, on s’abrite dans un magasin où ils vendent plein de produits à base de lavande. La pluie ne s’arrête pas, on en a marre, on prend le premier taxi qu’on voit direction l’arrêt de bus. Finalement le timing était parfait. J’en attendais pas mal de cette sortie et je suis assez déçue, c’est joli, mais pas exceptionnel. En réalité, pour bien en profiter, il nous aurait fallu une voiture (et du beau temps ça aurait été cool aussi).

Nous avions prévu Furano le 8 juillet, finalement nous ne sommes pas emballés à l’idée d’y retourner, notamment vu ce que ça nous coûterait, alors nous changeons tous nos plans en sachant qu’on ne rechignerait pas sur une journée supplémentaire à Sapporo (tant de choses à faire !). On annule la troisième nuit à Asahikawa, l’hôtel qu’on avait choisi n’a pas de disponibilités pour une nuit supplémentaire, du coup on l’annule aussi et on cherche un hôtel de disponible à Sapporo pour nous accueillir 3 nuits dans 48h. Mission accomplie !

Au programme demain : Montagne, Onsen (sources chaudes) et auberge traditionnelle ! :)

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