lundi 8 juillet 2019

Jour 8 : La tête dans les nuages

On embarque toutes nos affaires et on s’en va ! Pas de regret, en 48h on a le sentiment d’avoir vu tout ce qu’on voulait. Pour ma part, Sapporo fait partie de mon top 3 (après Hiroshima et Nagasaki). Quant à Asahikawa, la ville fait aussi partie d’un top 3 : les villes que j’aime le moins. Je pense même qu’elle a détrôné Osaka ! Pas de petit déjeuner aujourd’hui, on chope juste une bouteille de thé/café et des baumkuchen (gâteaux roulés d’origine allemande) au konbini (supérette) avant de prendre le bus pour Sounkyo.

On s’attendait à un bus comme pour faire les grandes lignes, confortables et surtout avec des cales à bagages. Gloups ! C’est un bus de ville... Pas de cale donc on se dépatouille comme on peut. 

Des champs, des champs, des champs et des montagnes !
Le paysage est très montagneux à droite, à gauche, tout devant. On se sent comme encerclé par les montagnes. On a vu un terrain de golf sur un terrain de foot... curieux ! Quelles montagnes magnifiques ! Des rizières, des champs cultivés, le paysage est vraiment beau à regarder. Les montagnes me font penser à certaines que j’ai vu étant petite, pas celle remplies de pins que l’on observe chez nous ces dernières années.

Par contre, il y a un nombre de maisons abandonnées complètement hallucinant. Cela rend le premier plan assez triste. On a vu un reportage il y a quelques mois sur les maisons de campagnes. Les agences immobilières les donnes (gratuitement, si, si !) pour tenter de combattre la désertification des campagnes. Il y a «juste» à les retaper. On comprend mieux se phénomène maintenant qu’on est éloigné des grandes villes et de leur banlieue. 

Notre "auberge traditionnelle" -_-'
Sounkyo, ville thermale si l’on peut dire, avec une foultitude d’établissements hôteliers, d’onsen, de points d’informations tourisme. Il y a-t-il autre chose ? A priori non. On dépose les bagages à l’hôtel. Check in time, 3 o’clock... Ah non hein ! Ca ne va pas recommencer ! Non, non, il nous l’indique juste. On fait notre planning de la journée grâce aux fascicules.

Go to the ropeway ! Il y a un restaurant en haut et des randonnées à faire. Sur le chemin, on aperçoit au loin un daim près d’une aire de pique-nique. On s’en approche pour prendre quelques photos. Il n’a vraiment pas peur des hommes ! Damien a pu s’approcher à moins de 10 mètres de l’animal. Pas si mal en sachant que c’est un animal sauvage :) 

Pas facile à approcher

Les gorges de Sounkyo
Le timing se goupille super bien. Vu le prix du téléphérique et des télésièges qui emmènent encore plus haut, on ne le fera qu’une seule foi. Petit tour de repérage après le téléphérique, on a une vue imprenable sur les montagnes et les gorges de Sounkyo. De l’autre côté, le mont Kurodake se cache dans les nuages. Au restaurant, nous prenons les spécialités : kurodake ramen (nouilles dans un bouillon avec des champignons de style pleurote) et black miso ramen (nouilles dans un bouillon de miso noir, assez fort en goût).
 

Les spécialités locales (et des gyoza en plus)
Kowakatta !! (j'ai eu peur)
D’après la météo, il y a un risque d’averses. Donc on profite qu’il fasse beau pour monter un peu plus haut sur la montagne. 1500m sur les 1900 qu’elle fait au total. On prend les télésièges. Il n’y a pas de barres de sécurité :S On doit être au maximum à 1,5m du sol, mais l’absence de barre de sécurité me stresse un peu. Je me tiens bien de côté et gronde Damien dès qu’il fait des blagues. D’après les infos, la montée dure 15min mais ça ne semble pas si long. Au fur et à mesure de la montée, on se les caille ! On a bien un gilet dans notre sac mais... je vous rappelle qu’il n’y a pas de barre de sécurité ! Tant pis, on se les gèlera jusqu’en haut. A l’arrivée, 2 staffs nous donnent les instructions pour sortir du télésiège. Nous rigolons lorsque l’un d’eux nous sort un «ready? Go!».

Le club vosgien aurait du boulot !
Il y a une grande randonnée de 3h aller-retour à faire pour atteindre le sommet du mont Kurodake. Clairement, nous n’avons pas le matos pour avoir suffisamment chaud durant le périple et peut-être pas la condition physique. On préfère jouer la sécurité et faire la petite ballade de 30min qui nous amène à un point de vue sur les cascades Amaryo. Les nuages sont bas et changent à chaque second. La vue est impressionnante et on regrette un peu la présence de tant de nuages. On voit encore sur les hauteurs des monts environnants quelques tâches blanches (de la neige ;)  )








Sur le chemin, on en a vu un petit peu :)
La tête dans les nuages
Une des fleurs locales
 De retour de notre balade, nous patientons avec un chocolat chaud et un livre de photos des fleurs et papillons de la région en espérant que les nuages se lèvent un peu. Au bout de 30min, c’est encore pire ! Tant pis ! On redescend en télésiège (toujours pas de barre T_T ) et on s’amuse à reconnaître les fleurs sur le chemin. 

Avant de prendre le téléphérique pour la fin de la descente, on s’arrête au stand d’un sculpteur de bois qui connait quelques mots de français (bonjour, merci, hibou et punaise... ). il nous explique que les hiboux sont des animaux protecteurs dans la culture Aïnou. Aïnou est le nom du peuple aborigène d’Hokkaido, dont la culture fut reconnue par les japonais en... 1997. Jusqu’alors, ils n’avaient pas le droit de marquer leurs différences culturelles et devaient se fondre dans la masse.


Petit salon à la japonaise
On redescend à l’hôtel pour prendre notre chambre. Il n’a rien d’une auberge traditionnelle et ressemble plus aux énormes complexes hôteliers qu’on retrouve dans les villes thermales françaises. La chambre est composée d’une partie classique, avec 2 lits occidentaux et d’un salon japonais, avec table basse, coussins et tatamis. Je repère des futons dans le placard et espère que le personnel viendra nous les installer pendant le repas. (ce qui était le cas lors de nos précédents voyages).

On «blogue» un peu avant de rejoindre le buffet pour le dîner. Il y a une multitude de plats, chauds ou froids, des grillades, des salades, des plats en sauce, des soupes... On ne sait plus où donner de la tête et on a envie de tout goûter ! Le thé, l’eau et toutes sortes de cafés (expresso, latte, cappu...) sont à volonté. Pour le reste (soda, bière, vin), il faut payer.... cher ! Globalement, les plats sont bons. Rien à redire ! Par contre, le principe du buffet est moins typique que les petites salles avec menu imposé que nous avions lors de nos précédents voyages. Il y a un côté plus «industriel», à la chaîne, comme si nous n’étions que de simples numéros. 

Tout petit aperçu :)

Coucher de soleil depuis notre chambre
Retour à la chambre 1h après, c’est allé vite ! Puis... ONSEN ! Pas de coin famille donc Damien et moi sommes séparés. Les filles d’un côté, les garçons de l’autre. L’onsen extérieur était très chaud chez les hommes, mais chez les femmes, largement supportable, même le moins chaud des onsen que j’ai fait. Je suis toujours mal à l’aise, non pour la nudité mais par peur de faire une maladresse. Il y a un rituel à suivre. Se laver, se baigner sans tremper les cheveux (il me semble), se relaver, se sécher avant de retourner aux vestiaires, tout en sachant que la serviette... est dans les vestiaires... euh...

Mais qu’est-ce que ça fait du bien ! Ca repose, ça détend, ça revigore et ça donne la peau douce, douce, douce. Ah oui, et ils offrent une panoplie de produits de beauté, des gommages, des soins du corps, des soins des cheveux, etc. Un régal ! Je suis la première à sortir, à quelques minutes près, et échange quelques mots avec une mamie japonaise qui sortait des onsen en même temps.

Retour à la chambre pour voir que les futons n’ont pas été préparés par le staff. Pourtant, on relit bien les infos de notre réservation et les indications (en anglais), ils sont censés le faire. grrrrrr ! J’attends Damien pour préparer tout ça, comme des grands. Non mais ! Franchement, l’hôtel est pas mal, mais vu le prix et nos expériences passées, je ne le recommanderai pas !

Photo bonus : A méditer...



Traduction :
Les seules choses que vous pouvez prendre sont des photos
Les seules choses que vous pouvez laisser sont vos empreintes de pas

2 commentaires:

  1. Baumkucheeeeeeen ! Voila XD et donc pas à la hauteur de Nikko pour l'auberge ;)
    Bisous !

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  2. Non, pas à la hauteur :) Mais le coin de Sounkyo est vraiment cool !! ;)

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